Début des ventes légales de cannabis le 1er avril au Nouveau-Mexique

Ce n’est pas une blague : à partir du 1er avril, les 118 dispensaires du Nouveau-Mexique pourront vendre fleurs, huiles et edibles à tous les habitants de plus de 21 ans. Ce sera le début des ventes légales de cannabis, quasiment un an après le vote de la loi dite ‘HB2’. Le marché local est évalué à 125 millions dollars la première année, puis 400 millions au bout de cinq ans, selon les calculs de MJBizDaily.

Dans les magasins, les consommateurs pourront acheter jusqu’à deux onces (environ 60 grammes) de fleurs, avec un taux maximal de 35 % de THC. Il sera aussi possible de se procurer 16 grammes d’extraits (wax, budder, résine…) ou 800mg d’edibles (cookies, chocolat infusé…).

Comme le Nouveau-Mexique autorisait déjà le cannabis médical, les patients soignés avec la plante auront accès à des produits plus fortement dosés en THC. En ce qui concerne l’auto-culture, déjà autorisée, les habitants pourront faire pousser jusqu’à six plants matures chez eux.

Les potheads rempliront à leur manière les caisses de cet État semi-désertique du sud-ouest américain. Une taxe d’accise de 12 % s’appliquera sur les ventes de cannabis. L’imposition se situe dans la moyenne de ce que font les autres États américains, entre 9 et 37 %.

Les habitants du Texas voisin se frottent les mains

Paradoxalement, ce ne sont pas les 2 millions Nouveau-Mexicains qui se frottent le plus les mains… mais plutôt leurs voisins Texans. Eux sont dix fois plus nombreux – 20 millions – et n’ont pas quasiment pas accès au cannabis. Leur programme médical est très limité. Et le cannabis à usage adulte est illégal. Il peut vous coûter 6 mois de prison et 2 000 dollars d’amende.

“Selon notre étude, 40 à 42 % des achats seront effectués par des habitants d’autres États, particulièrement du Texas”, prévoit Duke Rodriguez, le patron de la plus grande chaîne de dispensaires du Nouveau-Mexique, cité par le Santa Fe New Mexican.

Les commerçants du Nouveau-Mexique ne vont donc pas se priver : ils installent leurs échoppes le plus près possible de la frontière avec le Texas. Carlos Enriquez, le chef de la police d’Anthony, au Texas, s’attend d’ailleurs à de plus en plus d’arrestations pour possession de cannabis.