La weed et le porno : un mariage d’amour et de raison
Le cannabis s’intègre plutôt bien dans les industries culturelles. La belle plante est très appréciée des musiciens : sans elle, les univers du rock, du rap, du reggae et même de la musique électronique ne seraient pas les mêmes. Côté petits écrans, d’innombrables séries lui ont été consacrées : Weeds, évidemment, mais aussi High Maintenance, Mary+Jane, Cannabis Moms Club… L’Indica et ses amies sont également les bienvenues au cinéma, tant dans les comédies pour stoners que dans les longs-métrages familiers du grand public. La weed a même trouvé le moyen de s’intégrer dans l’univers des jeux vidéo. Côté culture pornographique, ça ne rate pas non plus : les joints, bangs et autres vaporisateurs ont très bien su se faire une place auprès des professionnels du sexe.
Porno pro, gros bédo
Les producteurs de porno n’hésitent pas à placer la weed au centre de leurs créations. A l’été 2015, le studio états-unien Teen Fidelity nous a offert High on Haze, un film dans lequel les actrices Jade Jantzen, Arabelle Raphael, August Ames et la grosse fonscar Daisy Haze mélangent performances physiques et séances de bédave. Dans le premier épisode de sa websérie Fucking Baked, la réalisatrice féministe Lucie Blush met en scène Agatha, une jeune femme qui mélange deal de space cakes et aventures sexuelles avec ses clients. On pourrait croire que cette tendance est nouvelle, portée par la présence médiatique de plus en plus notable de la weed. Pas vraiment : en 1971, l’incroyable documentaire Aphrodisiac! The Sexual Secret of Marijuana faisait déjà fricoter des jeunes gens défoncés face à la caméra.
Les membres de l’industrie pornographiques les plus revendicatifs vis-à-vis de leur consommation de cannabis restent néanmoins les actrices. Le plus souvent, ces fumeuses invétérées logent en Californie, épicentre du business du X mondial. Goldie Rush passe son temps à fumer sur Snapchat ; Malena Morgan collabore avec la marque d’accessoires pour fumeurs Futurola ; Daisy Haze est high dans chaque vidéo porno [lien nsfw].. Même les actrices de grand renom assument à fond. Sur son compte Twitter officiel, Riley Reid s’affiche régulièrement un joint dans la main ou la tête dans les plants. Skin Diamond, qui a posé pour Terry Richardson et prêté ses traits à une héroïne Marvel, a même donné son nom à une variété de cannabis. En plus d’être une experte du dab, Remy LaCroix fait partie de l’équipe GanjaGirls. Ce collectif qui “vise à banaliser l’usage du cannabis, une photo virale à la fois” a attiré plus de 500 000 abonnés sur Instagram grâce à ses clichés de belles potheads dénudés.
Webcamming et WeedTube
Toutes ces actrices évoluent au sein du circuit traditionnel de l’industrie. Elles tournent avec les studios les plus réputés, elles ont des agents, le porn est leur métier. Ce n’est pas pour autant qu’elles détiennent le monopole de la bédave chez les professionnels du X. Chez les amatrices, on sait aussi comment fumer. Les stoneuses fleurissent sur la plate-forme de vente de vidéos indépendante ManyVids ou sur le programme Pornhub Amateur [lien nsfw]. Derrière un pseudonyme immanquablement orné d’un “420” ou d’un “Blaze”, ces jeunes femmes que vous ne croiserez sans doute jamais chez Brazzers alternent douilles conséquentes et activités sexuelles variées. L’une des plus célèbres d’entre elles, Haley, entretient même une chaîne YouTube consacrée au cannabis. Ses tests de pipes à eau et ses conseils pour fumer dans sa chambre sans se faire griller lui ont rapporté plus de 600 000 abonnés. Au milieu de tout ça, Haley trouve même le temps d’organiser des shows en direct sur le site MyFreeCams.
Les sites de camshows comme MyFreeCams et Chaturbate interdisent la consommation de “drogues illégales”. Les personnes qui diffusent leurs ébats sur ces sites risquent d’être bannies à vie si elles osent contrevenir à cette règle. Mais que désigne le terme “drogue illégale”, au juste ? La weed semble ne pas toujours en faire partie : sur son menu MyFreeCams, Haley propose des “dab hit” à son public. C’est peut-être parce qu’elle habite en Californie, un Etat qui autorise la consommation de cannabis à des fins médicales. Celles qui n’ont pas cette chance utilisent quand même l’imagerie de la plante pour peaufiner leur show et leur personnage. Les pseudonymes évocateurs, les chaussettes constellées de feuilles de weed et les profils Instagram blindés de photos de bédo sont légion chez les webcameuses. Certaines, comme Melody Kush, vont même jusqu’à revendiquer leur qualité de stoneuse à chaque interview.
Un vernis de weed sur une couche de business
Dans le monde des produits pour adultes, le porno n’est pas le seul ami du cannabis. Les sextoys s’entendent également très bien avec lui. La marque Foria est devenue célèbre grâce à ses lubrifiants et suppositoires à la weed. Les créateurs du vibromasseur Mary Jane lui ont donné la forme d’une feuille de chanvre. Ceux qui n’ont pas peur des arômes de synthèse peuvent tenter les préservatifs parfumés au cannabis et les plus audacieux s’offriront le Peter Piper Pecker Puffer, un engin mi-godemiché, mi-pipe. Les marchés du sextoy et du bédo sont mutuellement solubles car ils sont très similaires, remarque le site d’informations spécialisé Leafly : les réseaux sociaux et les banques ne leur facilitent pas la tâche, mais leurs clients sont fidèles. On pourrait étendre le parallèle au porno. Cette proximité n’a pas échappé aux magnats du X. Larry Flynt, le papa du magazine Hustler, a investi 100 000 dollars dans une société liée au commerce du cannabis en mars dernier.
Porn et cannabis semblent faits pour s’entendre : des grands studios aux petits amateurs, tout le monde mise sur leur mariage. Reste à savoir si ce succès n’est qu’une mode portée par le mouvement de la légalisation ou si les fap enfumés sont là pour durer.
Cet article a été rédigé par Le Tag Parfait : le magazine de la culture porn
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