Bitcoin : le système de paiement idéal pour une industrie du cannabis florissante

Le monde a connu une consolidation du pouvoir et de la richesse sans précédent ces dernières années, avec les gouvernements, les grandes banques et les “Big Pharmas” s’alignant pour concentrer toujours plus de pouvoir et affaiblir les ménages et les entreprises familiales. Au cœur même de cette problématique se trouve l’argent. Ou plutôt la politique monétaire. Pourquoi ? Regardons de plus près.

Une concentration du pouvoir très préoccupante

Les problèmes auxquels est confrontée l’industrie du cannabis sont antérieurs à l’ère du COVID-19. La communauté du cannabis a toujours été préoccupée par les rachats et les consolidations d’entreprises, même avant la légalisation. De nombreux acteurs du secteur craignent que cela ne devienne à l’image du secteur agricole “Big Ag”, de “Big Tobacco” et ou “Big Pharma”. Cette crainte devient réalité, alors que la consolidation se produit sous nos yeux et que beaucoup se sentent impuissants face à celle-ci. L’accès aux services financiers de base est un combat pour de nombreux acteurs de notre industrie et, par conséquent, un système financier parallèle est apparu comme une alternative au système existant, en panne.

Un système biaisé

Le vieux système, basé sur la monnaie fiduciaire, est contrôlé par les banques centrales et crée de la monnaie à partir de rien. Ce système distribue injustement les richesses, la majorité allant aux initiés tandis que la population se prend l’inflation et paye des intérêts aux banques. Depuis la fin de l’étalon-or en 1971, le pouvoir d’achat des monnaies fiduciaires comme le dollar américain -mais également l’euro- a considérablement diminué. Cela a conduit les consommateurs et les entreprises à contracter davantage de crédit pour acquérir les actifs dont ils ont besoin, ce qui peut s’avérer extrêmement difficile pour les entreprises de l’industrie du cannabis. Ajoutez à cela les charges réglementaires supplémentaires auxquelles sont confrontées les entreprises de notre industrie, et nous avons créé un environnement dans lequel les petites entreprises familiales ne peuvent rester à flot, et encore moins réaliser des bénéfices.

Le système fiduciaire est étroitement lié au principe de propriété intellectuelle, selon lequel les innovateurs recherchent des droits exclusifs sur leur « propriété intellectuelle » et sur l’un de ses dérivés afin d’empêcher quiconque de profiter de leur travail ou de le modifier. Dans le contexte du cannabis, ce système inciterait les breeders à limiter l’accès à leurs cultivars et empêche les autres breeders d’améliorer le pool génétique, conduisant finalement à une destruction de la biodiversité cannabique. Cela conduit également à des pratiques prédatrices contre les cultivateurs qui pourraient, par inadvertance, violer les brevets en se livrant à une pollinisation croisée par des variétés brevetées. Le système fiduciaire, ainsi que les pratiques exclusives prédatrices, entravent l’innovation et encouragent la consolidation dans le monde agricole, alors que les petites exploitations luttent pour être compétitives dans un système contrôlé par les grandes entreprises et les banques qui les financent avec de l’argent imprimé. Ce système pénètre indéniablement l’industrie du cannabis, comme je l’écris depuis de nombreuses années.

L’industrie s’est consolidée à un rythme alarmant, avec des entreprises criblées de dettes et des “cronies” poussant les anciennes fermes hors du marché tout en l’inondant de produits de mauvaise qualité. Ce nivellement par le bas est le résultat direct du système de marché fondé sur la monnaie fiduciaire, qui encourage la consolidation et ne favorise pas les produits artisanaux de haute qualité. Les petits producteurs ont souvent du mal à prospérer dans un système qui exige des économies d’échelle et des exigences de conformité inaccessibles. Au lieu de consolider l’industrie du cannabis sur la base des levées de capitaux, je suggère qu’une industrie centrée sur Bitcoin récompenserait les producteurs en fonction de la qualité qu’ils apportent au marché, plutôt que de la taille de leurs opérations. Comment ?

Un nouveau paradigme : une monnaie en quantité limitée, tout comme la nature

Bien que beaucoup puissent encore considérer les crypto-monnaies avec scepticisme, je suis convaincu que l’utilisation d’une « monnaie saine », en l’occurrence bitcoin, résout bon nombre des problèmes décrits ci-dessus. La monnaie saine est limitée en quantité et conserve donc sa valeur dans le temps, récompensant ainsi le travail et l’innovation. Bitcoin, en tant que monnaie décentralisée et limitée, offre une alternative viable à la monnaie fiduciaire infinie. Il sépare l’argent de l’État et des politiciens et banquiers centraux corrompus, tout en sécurisant les transactions entre les parties sans avoir besoin d’intermédiaires. Bitcoin n’est pas soumis aux pressions inflationnistes des monnaies fiduciaires et est conçu pour accroître sa rareté au fil du temps, récompensant la gratification différée et la réflexion à long terme.

En utilisant Bitcoin, les breeders et producteurs peuvent être payés dans une monnaie qui leur permet de se concentrer sur leur métier sans avoir besoin de s’engager dans des guerres de brevets ou de défendre leur propriété intellectuelle selon les stratégies des grands groupes agros et pharmas.

Contrairement aux géants agros qui brevettent leurs génétiques et poursuivent ensuite les agriculteurs voisins lorsque leurs champs sont pollinisés de manière croisée, dans le cas du cannabis, le open source breeding est sans doute la stratégie de propriété intellectuelle (PI) la plus appropriée pour les petits breeders et les agriculteurs. S’engager dans une guerre des brevets avec des ressources limitées est souvent une bataille perdue d’avance, tout simplement parce que l’obtention d’un brevet sur votre variété (en tant que sélectionneur) n’empêche personne d’utiliser votre génétique. Cela vous donne simplement une base légale pour payer un cabinet d’avocats et poursuivre le contrevenant en justice, ce qui implique que vous disposez de liquidités de côté, de fonds levés auprès d’investisseurs ou de prêts bancaires. Si l’autre partie a les poches bien remplies, il est très facile de vous mettre en faillite par le biais de procédures judiciaires. Ils retournent littéralement votre propriété intellectuelle (votre brevet) contre vous. C’est un jeu où celui qui est le plus proche de l’imprimante à billets (par le biais de subventions et de crédits d’impôt, d’investissements ou de prêts) gagne toujours.

Bitcoin offre une solution alternative en permettant aux breeders et aux producteurs d’être payés dans une monnaie qui prend de la valeur et préserve la valeur de leur travail. De “l’argent dur”. Bitcoin protège leur identité et leur permet d’effectuer des transactions avec n’importe qui dans le monde, sans avoir besoin de l’autorisation d’intermédiaires. Bitcoin offre aux breeders la possibilité de se concentrer sur leur métier et de générer des revenus basés sur la qualité de leur génétique, plutôt que de défendre la propriété intellectuelle pour percevoir des loyers perpétuels. Parce que les breeders et les producteurs ne devraient pas chercher à se rapprocher de l’imprimante à billet pour prospérer.

En plus de promouvoir l’autonomie financière, Bitcoin aborde également la question du règlement des transactions, qui constitue un problème central pour les entreprises opérant légalement dans le secteur, qui ont été exclues du système bancaire traditionnel. Beaucoup de ces entreprises ont dû recourir à des transactions en espèces, ce qui pose des problèmes pratiques et de sécurité. Le règlement instantané et sans tiers de confiance des transactions Bitcoin entre les parties offre un moyen plus sûr et plus efficace d’effectuer des transactions, sans dépendre des banques ou des processeurs de paiement. Cela élimine le besoin de payer des frais de traitement (souvent exorbitants) et permet aux entreprises d’être autonomes plutôt que de dépendre d’institutions financières historiquement hostiles à l’industrie du cannabis.

Conclusion

Strainly utilise Bitcoin comme passerelle de paiement depuis plus d’un an, et nous avons constaté que cette stratégie est non seulement réalisable, mais aussi libératrice.

Bien sûr, il vaut la peine d’être prudent, et les sceptiques seront sans aucun doute nerveux face aux fluctuations de prix et aux « krachs » largement médiatisés sur les marchés “crypto” au cours des dernières années. Le fait que Bitcoin en soit encore à ses premiers stades d’adoption et qu’il ne soit pas encore largement utilisé comme moyen d’échange ou réserve de valeur contribue à sa volatilité. Cette monnaie n’existe que depuis 15 ans et constitue la seule forme de monnaie véritablement décentralisée, ce qui peut entraîner des mouvements de prix plus prononcés car il n’existe aucune entité pour stabiliser le marché. À mesure que de plus en plus de personnes connaissent et utilisent Bitcoin, son prix devrait devenir moins volatil. Il convient toutefois de noter que depuis sa création, le bitcoin s’est apprécié de loin plus que tout autre actif.

En conclusion, je pense que Bitcoin est la solution évidente pour l’industrie du cannabis. Si vous croyez à la décentralisation, à la technologie open source, à la résilience et à la biodiversité, Bitcoin s’aligne parfaitement avec ces valeurs. Il propose un système monétaire solide qui favorise l’autonomie financière, une répartition équitable des richesses (qui doivent être gagnées et ne peuvent pas être imprimées à partir de rien), qui, en fin de compte, protège la biodiversité en favorisant une vision à long terme. Il résout le règlement des transactions et permet aux breeders et aux producteurs d’être récompensés pour leur travail, en se concentrant sur la qualité plutôt que de s’engager dans des guerres de brevets et de défendre des barrières à l’entrée artificielles. En fin de compte, Bitcoin permet aux entreprises familiales d’être autonomes, libérées des contraintes d’un système financier défaillant.