Le Royaume-Uni pourrait légaliser l’usage thérapeutique du cannabis
A la suite des cas très médiatisés de Alfie Dingley et Billy Caldwell, deux enfants atteints d’épilepsie sévère qui avait recours à des traitements à base cannabis, le ministre de l’intérieur, Sajid Javid, a annoncé la réévaluation du cannabis et de ses dérivés dans la classification des drogues. Le cannabis est actuellement dans la classe 1 qui recense les substances sans intérêt médical. Par conséquent, il n’est pas possible d’en posséder et d’en vendre (sauf autorisation exceptionnelle) et seul GW pharmaceuticals a le droit d’en produire pour la confection du Sativex et de l’Epidiolex.
Une réévaluation nécessaire
L’évaluation est divisée en deux parties : la première déterminera quels médicaments à base de cannabis ont une réelle valeur thérapeutique, la deuxième précisera quels changements apporter dans la classification actuelle. Si les bienfaits identifiés sont assez significatifs la classification sera changée.
La conseillère du gouvernement en matière de santé, Sally Davies, a d’ores et déjà émis dans un rapport qu’il existait des preuves concluantes de l’effet thérapeutique du cannabis dans le traitement de maladies telles que les douleurs chroniques, les différentes scléroses et les nausées et vomissements provoqués par la chimiothérapie. Le cannabis pourrait aussi s’avérer utile contre les troubles du sommeil.
En outre, il existait déjà des exceptions qui remettaient en cause la pertinence de la classification. Le Sativex qui contient du CBD et du THC avait été autorisé et classé catégorie 4. Une licence pour du cannabis médical avait déjà été accordée à Alfie Dingley et Billy Caldwell s’était vu remettre son traitement d’huile de cannabis, contenant du THC, accompagné d’une licence de 20 jours. Il est en effet possible de candidater pour l’accès à une substance à base de cannabis auprès du Bureau de l’Intérieur mais comme le décrit la député Andy McDonald, dont le fils est mort à la suite d’une crise d’épilepsie, c’est un processus tortueux.
Les réactions
La secrétaire de l’intérieur du cabinet fantôme (parti d’opposition au Parlement), Diane Abbott, s’est réjouie de cette annonce qu’elle considère toutefois tardive.
Dans la même ligne, Lady Meacher, présidente du groupe parlementaire pour la réforme de la politique sur les drogues, a appelé, deux ans auparavant, à la légalisation des médicaments à base de cannabis. Elle les compare à la morphine qui, selon elle, est plus dangereuse, plus addictive et entraine plus d’effets secondaires.
A la suite de l’appel de l’ancien leader du Parti Conservateur, William Hague, à légaliser l’usage récréatif, le ministère de l’intérieur a précisé que les démarches entamées concernaient uniquement l’usage thérapeutique et ne constituaient en aucun cas un premier pas vers la légalisation de l’usage récréatif.
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