France: des médecins, élus et écrivains réclament la légalisation du cannabis médical
Hier matin dans le Parisien, une tribune co-signée par des élus, des médecins et des écrivains faisait état du retard de la France en matière de législation du cannabis thérapeutique. Adressée à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui avait déclaré le 24 mai 2018 vouloir lancer le débat public sur le cannabis à usage thérapeutique, la tribune l’enjoint à « aller plus vite ».
Alors que la ministre avait déclaré : « Il n’y a aucune raison d’exclure, sous prétexte que c’est du cannabis, une molécule qui peut être intéressante pour le traitement de certaines douleurs très invalidantes », aucun changement ne semble être d’actualité. Les cosignataires de la tribune du Parisien soulignent aujourd’hui l’urgence de la situation : « Produire du cannabis pour un usage thérapeutique en France n’est plus une option mais une nécessité ».
La France en retard
Alors que de plus en plus de pays légalisent l’usage thérapeutique voire récréatif du cannabis, la France accuse un retard important qui contraste avec son image de pays progressiste et libéral.
Les cosignataires déplorent que la législation du cannabis en France, incapable de se renouveler, soit aussi pénalisante pour les patients français qui désirent se soigner via des méthodes alternatives. Ils évoquent une « minorité de réfractaires » aveugle aux récentes études sur les bienfaits thérapeutiques du cannabis.
Ce retard est d’autant plus prégnant que la société semble déjà prête à accueillir le cannabis médical. Selon une enquête de l’IFOP publiée en Juin dans Terra Nova, 82% des sondés sont favorables à la légalisation, 73% pensent que l’État a le devoir de conduire des études sur la question et 62% pensent que le cannabis médical doit être accessible sous toutes ses formes et remboursé par la Sécurité sociale.
Une manne économique
Les cosignataires constatent également que là où la légalisation a été mise en place et encadrée par l’État, le milieu du cannabis médical est source de développement socio-économique. Selon eux, en priver la France au nom d’une culture du tabou serait donc irresponsable, d’autant plus que déjà, sur la question du CBD, le flou juridique et l’absence d’encadrement prive le gouvernement des bénéfices liés à son commerce au profit d’initiatives privées.
Ils dénoncent également, en plus de l’injustice faite aux patients, l’injustice faite aux cultivateurs de chanvre qui s’exposent à des risques de poursuites judiciaires et à la destruction de leur récolte quand celle-ci ne correspond pas aux limites fixées par l’État. Enfin, ils appellent la ministre à accepter le plan particulier de dynamisation du département de la Creuse qui aurait le double avantage de servir de laboratoire à la légalisation du cannabis médical en France et de dynamiser un territoire en difficulté.
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