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Edito : Rien de nouveau dans le Plan national de mobilisation contre les addictions

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faire l'autruche

La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) vient de publier son Plan national de mobilisation contre les addictions 2018-2022. Ce dernier a été validé par le cabinet du Premier ministre le 19 décembre. Sans surprise, ce plan manque cruellement d’innovation et fait à peine mention des politiques alternatives qui fleurissent dans le monde pour lutter contre et prendre en charge l’addiction.

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Concernant le cannabis, le rapport fait état d’une banalisation de la consommation dans la population française, notamment chez les jeunes. Selon les chiffres avancés, il existe 700 000 usagers quotidiens en France. Parmi les jeunes de 17 ans, 25% auraient une consommation problématique. Mais si ces chiffres indiquent quelque chose, c’est bien l’échec des politiques de répression et de prévention actuelles. Malgré quelques idées intéressantes, le plan échoue à renouveler en profondeur la réflexion sur les politiques du cannabis et réaffirme une attitude répressive.

La protection de la jeunesse

Le rapport note que l’initiation à la consommation de cannabis est de plus en plus précoce : 12% des élèves de 3ème ont fumé du cannabis au moins une fois dans le mois. Le gouvernement veut, à juste titre, lutter contre la banalisation de cette substance chez les jeunes mais il adopte une position excessivement paternaliste. Il met en avant son “rôle d’éducateur”, se propose “d’aider les parents dans leur rôle éducatif” et de mettre en place un “environnement plus protecteur” à l’école, au travail et dans la famille. Cela passe par le fait de “repérer les éléments à risque”, une formule qui sonne franchement comme une chasse aux consommateurs.

Concernant la protection de la jeunesse, la libéralisation des politiques du cannabis, en dédramatisant sa consommation et en garantissant un contrôle d’accès a prouvé être parfois plus efficace que la stigmatisation et l’interdiction générale de l’usage du cannabis. De nombreuses études américaines montrent que, depuis la légalisation du cannabis, la consommation juvénile non seulement n’augmente pas mais diminue dans les Etats où le cannabis est légal. Bien que le plan mentionne la volonté d’apporter un discours objectif et scientifique sur le cannabis, le contexte prohibitif français ne permet pas une discussion dédramatisée sur le cannabis.

Une réflexion poussiéreuse

On pourrait croire que, dans le contexte actuel, la réflexion sur le cannabis et son potentiel addictif ferait état de nouvelles variables comme la découverte croissante de ses multiples potentialités thérapeutiques ou l’essor du CBD, qui n’a aucun potentiel addictif et peut servir de substitut pour des personnes souhaitant arrêter le tabac ou le cannabis, au moins pour catégoriser les usages contre lesquels il faut lutter et ceux qui sont acceptables.

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Mais non. Il n’est fait aucune mention du cannabis médical dans le plan. Le CBD est, lui, mentionné une fois, uniquement pour réitérer l’exigence du 0 % de THC, qui contrevient toujours à la législation européenne et n’est pas justifié au niveau de la loi française.

Le plan mentionne la fameuse lutte contre le trafic de cannabis, si efficace jusqu’ici, ce dernier étant évalué à 1,6 milliards d’euros en France. Parmi les priorités avancées, on trouve :

  • le développement de l’amende forfaitaire, nouvel outil de répression
  • plus de ressources allouées au démantèlement de cultures domestiques ou industrielles de cannabis. Avec ce genre de mesure, les patients et les consommateurs récréatifs qui pratiquent l’auto-culture dans le but de se soigner ou pour leur consommation personnelle sont rejetés pèle-mêle dans la catégorie des trafiquants, alors même qu’ils luttent à leur manière contre l’essor du marché noir.
  • une répression accentuée contre les growshop et les sites en ligne qui vendent du matériel de culture
  • une répression accentuée pour toute forme “d’incitation” : vêtements, accessoires, matériel de consommation. Cette stratégie s’apparente à une forme de censure culturelle du cannabis. L’Etat français serait-il capable de demander la régulation du rap comme en Russie (où le cannabis est dépénalisé) ?

Finalement, dans le but de vouloir protéger la jeunesse, lutter contre le trafic et aider les personnes en situation d’addiction, l’Etat pénalise la totalité des consommateurs – y compris ceux qui n’ont pas une consommation problématique et ceux qui ont besoin du cannabis pour améliorer leur qualité de vie.

Oui, le cannabis est une substance potentiellement nocive et addictive. Le tabac et l’alcool aussi. Le rapport rappelle les chiffres de la mortalité de l’alcool et du tabac, respectivement 49 000 et 73 000 décès par an. Il recense également 16 décès liés au cannabis seul dont la cause précise n’est pas évoquée.

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Quand le rapport mentionne enfin les évolutions législatives dans certains pays, il les présente comme “des hésitations entre la recherche d’une certaine liberté individuelle, la nécessité d’assurer une protection efficace des jeunes et la volonté de réduire la charge qui pèse sur toute la chaîne pénale”.

Schyzophrénie latente ? On peut lire que “le cannabis est disponible partout”, que “l’usage régulier est lié à des situations de vulnérabilité sociale”, qu’il est nécessaire “d’adopter un discours public clair, objectif et partagé sur les risques et les dommages liés aux consommations […] fondé sur les dernières données scientifiques nationales et internationales”, mais peu de propositions vont dans le sens d’une solution à ces constats.

Tout n’est certainement pas à jeter dans le plan. Certaines stratégies de prévention et réduction des risques ainsi que la volonté de diffuser des connaissances scientifiques sont louables. Mais, globalement, le plan sanctionne simplement le renouvellement de politiques déjà-vues à grand renfort de vide. La France n’est pas prête à laisser tomber ses œillères et conserve, par manque de courage politique et malgré le contexte international, une vision extrêmement réductrice du cannabis et des problématiques d’addiction.

Camille LEZAUN.

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