Où se déroule la Marche Mondiale pour le cannabis en 2021 ?

Rendez-vous à Grenoble ce samedi 22 mai, et à Paris le 29, pour deux “cannaparades” traditionnelles du mois de mai.

Dans la capitale des Alpes, le Collectif d’information et de recherche cannabique (CIRC) de Lyon appelle à se rassembler à 14h30, sur la place de la gare. Dans la capitale, l’association Cannabis sans frontières réunit les participants à la place de la République à 14 heures… pour une arrivée prévue à 16h20 (lire 4h20), place de la Bastille.

Paris : 5 000 personnes attendues pour un événement “exceptionnel”

“L’année dernière, on a dû annuler la marche au dernier moment à cause du covid. Cette année, c’est exceptionnel !”, s’enthousiasme Farid Ghehiouèche. Le président-fondateur de Cannabis sans frontières, un des visages de la légalisation en France, rêve de “100 000 personnes sur la place de la Bastille à 16h20”. Un objectif réalisable ? Non, reconnaît-il. “Il y a 3 à 5000 personnes chaque année”, mais espère plus la semaine prochaine.

“Le contexte politique est particulier cette année, poursuit-il. Le président et son gouvernement semble vouloir retourner aux années 1980. Dans le même temps, les parlementaires ont pondu quelques rapports. 250 000 personnes ont répondu au questionnaire de l’Assemblée nationale, ce qui est assez remarquable.”

De quoi donner de l’espoir à Farid Ghehiouèche. Pour attirer les foules, il promet “un concert du groupe Tarace Boulba, un sound system, et des prises de parole. On aimerait bien inviter le député François-Michel Lambert, qui a sorti un joint à l’Assemblée nationale. Il le mérite bien.”

“C’est gentil !, répond le principal intéressé, joint par Newsweed. Je serai là. Si je modifie mon emploi du temps pour venir, c’est parce qu’il y a urgence. Je ne veux pas que le sujet du cannabis hystérise toute la campagne présidentielle, empêche des débats de fond, mais aussi qu’il empêche d’avoir des sujets autrement plus importants que le cannabis.”

Grenoble : Le CIRC quitte Lyon car “marre de défiler à vide”

Le CIRC de Lyon choisit de délocaliser sa manifestation à Grenoble. Une ville écologiste, plutôt jeune, dont le maire veut faire de sa ville un laboratoire pour la dépénalisation du cannabis. “A Lyon, on en avait marre de défiler à vide. En 2019, on était à peine une trentaine, regrette le porte-parole du CIRC, Jérôme Expeusto. On s’est dit : ‘Pourquoi pas Grenoble ?”

Il attend “1000, 2000 personnes” et regrette qu’en France, la population ait “du mal à se mobiliser pour le cannabis”. Est-ce que les récentes manifestations pour le climat pourraient apporter un nouvel élan au mouvement pro-légalisation ? “J’espère… mais je n’ai pas l’impression”, regrette le responsable associatif.