Le Zimbabwe incite ses habitants à produire du cannabis médical
Le gouvernement zimbabwéen tient vraiment à créer une filière de cannabis médical sur son sol. Quelques mois après avoir autorisé trois types de licences pour cultiver la plante, il vient d’assouplir les normes afin d’encourager les investisseurs. Dorénavant, un cannabiculteur zimbabwéen pourra être propriétaire à 100 % de son exploitation, alors que l’exécutif prévoyait d’entrer au capital de chacun. Autre décision : un producteur pourra choisir n’importe quel partie du territoire, des rives du fleuve Zambèze jusqu’au Limpopo, les deux frontières naturelles de ce pays d’Afrique australe.
Ces décisions s’inscrivent dans une « politique gouvernementale favorable aux investisseurs, afin d’attirer le capital et d’être compétitif », déclare le chef de l’agence de développement du Zimbabwe, joint par l’agence Bloomberg. L’objectif du pays est de vendre 1,25 milliards de dollars de cannabis cette année. Un objectif (très) ambitieux pour beaucoup d’économistes. Même si le taux de croissance de la filière est estimé à 15 % par an, entre 2021 et 2026.
Pour encourager, l’exécutif veut protéger les producteurs de cannabis contre les expropriations. Un vrai traumatisme pour les Zimbabwéens. En 2000, le gouvernement du dictateur Robert Mugabe exproprie 4500 fermiers Blancs de leurs terres. A l’époque, ces descendants des colons britanniques possèdent les deux-tiers des exploitations agricoles. Vingt ans plus tard, le Zimbabwe ne veut surtout pas reconnaître cet épisode avec les champs de cannabis.
Grave crise économique depuis vingt ans
Pour inciter les investisseurs, le gouvernement assouplit également les règles autour des devises. Ainsi, il autorisera les agriculteurs à garder le bénéfice de la vente de cannabis en dollars pendant deux à quatre ans. Jusqu’à aujourd’hui, les pouvoirs publics faisaient main basse sur le billet vert américain. Dans ce pays, l’hyperinflation est un fléau. Les prix ont grimpé de 300 % en 2019, et le dollar zimbabwéen ne vaut quasiment plus rien.
Le cannabis apparaît ainsi comme un « sauveur ». Surtout que le Zimbabwe a une vraie expertise agricole. Jusqu’aux années 1990, il était surnommée « le grenier à céréales de l’Afrique australe ». Il est aussi le sixième producteur mondial de tabac, avec un revenu de 444 millions de dollars en 2020.
Mais il devra faire attention à ses voisins. En effet, le sud de l’Afrique est composé de plusieurs pays ayant autorisé le cannabis, à divers degrés. Ses voisins d’Afrique du Sud, Zambie, Malawi et Lesotho ont autorisé le cannabis médical. L’Afrique du Sud, deuxième économie africaine, accordait ses premières licences en 2019. Le petit Lesotho, territoire enclavé dans l’Afrique du sud de la taille de la Bretagne, est le premier pays africain autorisé à exporter du cannabis aux patients européens.
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