Donald Trump prévoit d’encourager la guerre internationale à la drogue

Depuis l’élection de Trump à la tête des Etats-Unis, c’est peu dire que les observateurs politiques ont du mal à savoir sur quel pied danser. Au sujet du cannabis, il oscille entre respecter le droit des Etats à pondre leur propre législation sur le sujet et organiser un comité secret pour renforcer la prohibition du cannabis.
En marge du prochain sommet des Nations Unies à New-York, qui se tiendra mardi prochain 25 septembre, un événement privé portant sur les politiques publiques des drogues est organisé par l’administration Trump. L’invitation n’a été envoyée qu’à certains pays ayant signé un plan d’action non-négociable et controversé, selon des documents que s’est procuré The Intercept, et parmi lesquels les pays avec les lois les plus draconiennes sur le sujet.
L’événement intitulé « Global Call to Action on the World Drug Problem » (appel global à l’action sur le problème des drogues dans le monde) laisse dubitatif quant aux méthodes employés. Le document n’est pas officiel et n’a pas circulé par les canaux de communication habituels, n’a pas fait l’objet d’une négociation, et entend proposer une position commune devant les Nations Unies.
Pour Hannah Hetzer, directrice des politiques internationales à la Drug Policy Alliance, « cela semble être un moyen de faire en sorte que les pays se rangent derrière Trump et son administration. Je pense que les pays qui signent cela et qui se présentent ensuite à cette séance de photos devraient faire très attention – ils ne savent pas vraiment à quoi ils s’inscrivent. »
Le document plaide pour un plan d’action basé sur quatre piliers : réduction de la demande, traitement des personnes malades, coopération internationale et la réduction de l’offre illicite de drogues. Il demande aussi à la Commission des Narcotiques de l’ONU d’accélérer son action sur les drogues synthétiques.
Un autre document que The Intercept a pu consulter indique que les Etats-Unis collaborent déjà avec plus de deux douzaines de pays, dont la Chine, l’Arabie Saoudite, Singapour, la Russie ou les Emirats Arabes Unis, les 3 premiers ayant exécutés des toxicomanes l’année dernière. On y trouve aussi le Royaume-Uni, l’Inde ou le Costa Rica, des pays avec des politiques plus souples sur les drogues.
Les Nations Unies s’entendent généralement sur une position qui convient également aux pays aux lois les plus dures. En 2016, l’Assemblée Générale avait toutefois entamé un processus d’ouverture, s’éloignant des mesures draconiennes adoptées auparavant. L’administration américaine, pendant le mandat d’Obama, avait aussi assoupli sa position. Trump se faisant un malin plaisir à casser tout ce qu’a fait Obama pourrait vouloir revenir sur une position plus stricte et décréter une War on Drugs 2.0.
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