THC : des doses journalières pourraient améliorer la mémoire des personnes âgées

Le cannabis serait-il bon pour la mémoire ? C’est ce qu’affirme une étude scientifique récemment parue dans Nature Medicine et réalisée par des chercheurs allemands. Les chercheurs de l’Université de Bonn ont montré que consommer quotidiennement du cannabis à faible dose peut s’avérer bénéfique pour les personnes âgées.

Le tetrahydrocannabinol (THC) n’a pas fini de surprendre. Cette étude réalisée sur des souris d’âges différents (deux mois, un an et 18 mois) voulait déterminer les impacts du cannabis sur le cerveau, en particulier chez les personnes âgées. Pour ce faire, un test de mémoire était effectué dans un labyrinthe, dans lequel les souris devaient reconnaître des objets qui leur sont familiers. Après leur avoir administré du THC, les souris les plus jeunes avaient plus de difficultés à se concentrer tandis que les plus âgées avaient des capacités mémorielles plus élevées. Les résultats montrent qu’administrer une faible dose de THC transpose le déclin cognitif : les capacités des jeunes diminuaient tandis que le déclin des capacités des personnes âgées s’atténuait. Après plus de trois semaines, les chercheurs allemands ont également conclu que les capacités mémorielles des souris les plus jeunes régressaient au fil des jours, venant confirmer les effets du cannabis sur la mémoire des plus jeunes.

Andras Bilkei-Gorzo, l’auteur de l’étude du magazine scientifique Nature Medicine, relate : « Il semblerait que les jeunes cerveaux deviennent vieux et les vieux deviennent jeunes ! Le THC restaure les habilités cognitives des vieilles souris à l’échelle de celles des jeunes » a t-il déclaré pour le journal Britannique The Independant.

Selon cette étude, les molécules du cannabis, les cannabinoïdes, ont donc plus d’effet sur le cerveau des personnes âgées que sur les jeunes. L’effet du cannabis affecterait alors positivement l’humeur, les sensations et, évidemment, la mémoire.

Le potentiel bénéfice du THC sur la mémoire chez les personnes âgées n’a pas encore été directement testé sur des humains. Sur ce sujet encore, d’autres recherches scientifiques seraient nécessaires.