Belgique : Les Cannabis Social Clubs de nouveau attaqués
Ce jeudi 4 mai, des militants flamands des Cannabis Social Club ont été arrêtés et accusés de blanchiment d’argent et de revente illégale de cannabis. Parmi eux figurent des membres du Club Trekt Uw Plant, fondé en 2006 par Joep Oomen. L’accusation vise les activités de production et de distribution du club, qui rassemble dorénavant plus de 400 membres.
L’organisation Trekt Uw Plant a été le premier Cannabis Social Club de Belgique à profiter de l’autorisation de culture d’un plant de cannabis par personne pour tous les citoyens du royaume de Belgique. Le CSC a ensuite inspiré la création de la première association sur le cannabis en Uruguay intitulée Tira La Tu Planta, ainsi que d’autres associations similaires à travers le pays.
C’est sur cette base juridique que le CSC a rassemblé un grand nombre de cultivateurs individuels. Trekt Uw Plant a obtenu, après une série de batailles politiques légales, le droit de cultiver légalement du cannabis en avril 2010.
Le Mambo Social Club, le CSC d’Hasselt, avait lui été accusé de faciliter et d’inciter à la consommation de drogues, et de possession, production et vente de cannabis. Il avait fait appel, puis a finalement été acquitté des charges de facilitation et d’incitation à la consommation de drogue. Le Mambo avait conservé le droit d’exister, tout en perdant celui de cultiver en groupe.
Michel Degens, le fondateur du Mambo, avait présenté cette affaire le 2 mai dernier lors d’une conférence au Parlement Européen où il explique : « Selon moi, ce dont en a besoin, c’est une reconnaissance. Il faut que l’on reconnaisse que fumer un joint ne fait pas de vous un criminel. On peut consommer du cannabis de manière responsable et sans nuire aux autres. »
Ce troisième raid contre les Cannabis Social Clubs belges est un nouveau coup dur pour ces associations, qui jusqu’ici respectent la loi belge. L’ancien premier Ministre belge confiait d’ailleurs récemment être partisan d’un encadrement de la vente et de la production de cannabis par l’Etat belge.
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Jean-Michel Sinte
10 mai 2017 à 10 h 37 min
Bonjour,
C’est avec tristesse et révolte que nous avons appris l’arrestation de plusieurs activistes du cannabis social club de Anvers, et la fermeture du club renvoyant ainsi 450 membres vers les réseaux criminels. Cette politique prohibitionniste ne restera pas sans réponses légales de la part des militants d’une régulation du cannabis en Belgique. Sous la façade d’une tolérance, les autorités épient et chassent avant tout des consommateurs et des producteurs pour l’usage personnel ou même des malades qui utilisent cette plante. Le droit d’accès équitable de médication par traités européens est également bafoué, les malades sur prescription qui vont se fournir aux Pays-Bas, là où le cannabis est un médicament, sont également perquisitionnés arme au poing et chiens, et poursuivis en justice à l’instar de ceux qui cultivent un plant personnel. La place est à présent libre pour les marchés criminels qui doivent certainement se satisfaire de l’arrêt, par force de l’ordre, des initiatives citoyennes. Le combat n’est pas terminé, il ne fait que de commencer. A bientôt!