Le Royaume-Uni veut continuer à importer du cannabis médical malgré le Brexit
C’est un sursis de six mois. Le Royaume-Uni pourra continuer importer du ou des produits à base de cannabis de chez Bedrocan depuis les Pays-Bas jusqu’au 1er juillet 2021. L’importation de ces traitements à base de cannabinoïdes végétaux, notamment utilisés pour soigner des enfants épileptiques, était menacé par le Brexit.
Pour empêcher une rupture de stock pour son fils, Hannah Deacon, a écrit au ministère de la Santé britannique pour faire bouger les choses. « Je suis heureuse de vous informer que le gouvernement néerlandais autorisera l’approvisionnement en huile Bedrocan pour les patients britanniques ayant une ordonnance, et ce jusqu’au 1er juillet 2021 », lui a répondu Jeannette Howe, du ministère de la Santé britannique. Pendant ces six mois, le gouvernement britannique veut « utiliser ce temps afin de trouver une solution permanente », poursuit Jeannette Howe.
Il faut dire que les produits de chez Bedrocan soignent une quarantaine de jeunes britanniques. « Je suis terrifiée que les convulsions de mon fils Alfie reprennent, parce que nous ne pouvons pas nous procurer de Bedrocan », regrette Hannah Deacon auprès du Guardian. Alfie, un garçon de neuf ans, souffre d’une forme rare d’épilepsie. Avant, il pouvait faire jusqu’à 150 convulsions par semaine. Mais le cannabis s’est avéré être une solution miracle.
« Au bout de trois mois, les convulsions d’Alfie sont devenues moins fréquentes, raconte sa mère dans une tribune publiée dans le British Medical Journal. A l’huile CBD, nous avons ajouté de l’huile THC, d’après les conseils de notre neuropédiatre. Alfie n’a pas convulsé pendant 40 jours. Quand il avait quelques crises, elles étaient moins intenses, et nous pouvions les contrôler plus facilement. Aussi, son développement cognitif s’est beaucoup amélioré. »
Ordonnances plus valides
Mais avec le Brexit, tout n’est plus si simple. Désormais, « les ordonnances prescrites au Royaume-Uni ne sont plus légalement valides dans un État-membre de l’Union européenne », considère le ministère de la Santé britannique. Et comme les produits Bedrocan sont des médicament réalisés et produits aux Pays-Bas par la société Bedrocan, impossible d’en importer.
Outre-Manche, le ministère de la Santé a d’abord conseillé à Hannah Deacon de trouver un médicament substitut. Mais selon le neurologiste anglais Mike Barnes – cité par le Guardian – ce conseil montre « un niveau incroyable d’ignorance« , puisqu’il existe « 147 cannabinoïdes différents ».
Désormais, le Royaume-Uni et les Pays-Bas doivent donc trouver un accord bilatéral. Sans cela, les 42 familles britanniques qui se soignent avec des traitements Bedrocan devront trouver un autre médicament. « Mon fils pourrait recommencer à avoir des crises persistantes. Ces crises peuvent tuer des gens », alarme la mère d’Alfie.
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