Pourquoi les gens réagissent-ils si différemment lorsqu’ils consomment du cannabis ?

Pourquoi le cannabis permet-il à une personne de vivre une expérience agréable, et à une autre de faire une crise de paranoïa ? Y-a t’il une explication scientifique derrière ce phénomène? C’est ce qu’a tenté de savoir le Docteur Christopher Norris et son équipe de recherche. Le but de l’étude est de comprendre pourquoi le cannabis crée des « effets psychologiques divergents », selon la personne qui en consomme.
Le principal composé psychoactif du cannabis, le Δ9-tétrahydrocannabinol (THC), est capable de produire des états affectifs bivalents valorisants ou aversifs, par le biais d’interactions avec le système mésolimbique. Cependant, les mécanismes précis de ces interactions ne sont pas encore compris. Des preuves substantielles font du noyau accumbens (NAc) un domaine important pour les effets du THC sur le traitement cognitif et affectif. L’accumbens est une structure limbique très complexe impliquée dans le traitement des comportements liés aux récompenses et à l’aversion. L’ANc est impliquée à la fois dans le traitement des récompenses et dans le traitement de l’aversion, et également dans la saillance motivationnelle, le traitement des stimulis émotionnels, le renforcement et la dépendance.
L’étude a été menée sur des rats, séparés en deux groupes. Aux rats du premier groupe, les chercheurs ont administré du THC sous forme de micro-infusion. Le deuxième était le groupe témoin, les rats n’ont donc pas été drogués. Les scientifiques ont ensuite placé les rats témoins dans une cage centrale. Pour le test de sociabilité, un rat mâle sous THC a été placé dans la cage centrale pendant 5 minutes, où les chercheurs ont pu examiner son comportement ainsi que ses réactions face aux autres rats. D’autres expérimentations sociales ont été faites, avant d’euthanasier les rats afin d’étudier leurs cerveaux.
L’analyse histologique a révélé quelles parties du cerveau avaient été le plus stimulé. Si c’est la partie antérieure (avant) du cerveau, consommer du cannabis produira des effets gratifiants. Si c’est la région postérieure (arrière), la plus sensible au THC, elle produira des réactions négatives.
C’est une bonne nouvelle pour ceux qui souffrent de paranoïa lorsqu’ils consomment du cannabis, puisqu’une étude de l’Université d’Oxford avait suggéré en 2014 que les gens angoissés, anxieux, avec une faible estime d’eux-même avaient plus de chance de faire une crise de paranoïa. Il semblerait pourtant que cette cause soit génétique plutôt que psychologique.
La prochaine étape devrait être de réaliser cette expérience sur des cerveaux humains.
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