45% des patients arrêtent les benzodiazépines pour le cannabis médical

Une étude réalisée par l’entreprise Canabo Medical Inc sur 146 patients montre que 40% à 45% des utilisateurs de benzodiazépines (des anxiolytiques) arrêtent leur traitement lorsqu’ils suivent une thérapie au cannabis médical. Canabo est une entreprise qui détient 15 cliniques au Canada. Les patients y sont soignés uniquement avec des cannabinoïdes.
Le docteur Neil Smith, directeur exécutif des 15 cliniques Canabo, décrit ces résultats comme « extrêmement prometteurs ». Il a notamment tenu une conférence de presse au Canadian Consortium for the Investigation of Cannabinoïds : » Dans ce genre d’étude, les chercheurs sont heureux lorsque le taux d’efficacité atteint 10%. Ces 45% de patients qui délaissent leur traitements conventionnels pour le cannabis médical prouvent que l’industrie progresse énormément. »
L’étude observatoire
L’étude a été menée dans les 15 cliniques Canabo sur 146 patients. La moyenne d’âge des patients était de 48 ans. Ce panel était constitué à hauteur de 60% par des femmes. 61% des patients ont engagé des thérapies au cannabis pour traiter leurs douleurs physique, 27 % pour des traitements psychiatriques et 11 % pour des raisons neurologiques. Au bout d’un mois et demi, deux patients sur cinq (40%) ont arrêté les traitements conventionnels. Sur un an, ce taux monte à 45%.
Le docteur Smith déclare: « Nous ne sommes pas encore comblés de joie, il reste du boulot à faire. Nous espérons étendre ce type d’analyse en partenariat avec d’autres instituts de soins comme le nôtre. Les analyses seraient plus complètes et nous permettraient de progresser plus vite que ces dernières années. »
En effet, le cannabis thérapeutique n’a convaincu que 45% des patients sur un an. Les 55% restant n’ont donc pas senti d’amélioration de leur condition. De plus, l’étude n’explique pas le sort de ces 55%. Se traitent -ils en combinant les benzodiazépines et le cannabis ? Dans quel état physique et psychique sont ces personnes ? Ont-ils changé de variétés de cannabis au cours du traitement? Quels sont les symptômes des personnes qui continuent leur traitement conventionnel et pourquoi le cannabis n’a t’il pas marché?
Des questions importantes que l’entreprise n’a pas soulevé. La prochaine étude de centre clinique devrait se concentrer sur la substitution des opioïdes au profit du cannabis médical.
Théo Caillart
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Y a n n o s
12 avril 2017 à 13 h 31 min
Etude très intéressante. Pour la petite histoire, les médecins m’avaient mis sous benzodiazépines pour traiter mes troubles du sommeil. Il s’agissait de somnifères type Stilnox/Imovane. En quelques semaines, j’étais devenu extrêmement dépendant à ces médocs, qui étaient vaguement efficaces pour me faire dormir et qui me défonçaient méchamment tous les soirs (par exemple, je me souviens d’une hallu où je discutais avec Marie Curie, que je voyais allongée à côté de moi…).
Alors c’était très marrant, jusqu’au moment où je me suis rendu compte que j’étais accro à ces merdes. Du coup j’ai arrêté du jour au lendemain. La pire nuit de ma vie. Mais je préfère ça à une vie entière à être sous cachetons pour dormir, même si mon sommeil restait un problème.
Et, quelques années plus tard, j’ai (re)découvert la weed. Et petit miracle, mes nuits s’en sont considérablement améliorées. Et depuis, je n’ai plus de problème de sommeil. Alors je n’irai pas jusqu’à dire que la beuh a « sauvé ma vie » ou ce genre de trucs, mais je lui dois sans doute beaucoup.
Après, je ne nie pas non plus une certaine dépendance à la weed, mais de très loin préférable à une dépendance aux somnifères, et que je mets à profit pour faire du sport (d’ailleurs à quand un article à ce sujet 😀 ?)
Et pour la petite info, il me semble que le Stilnox (un benzodiazépine donc) a été interdit à la vente (ou encore plus restreint d’accès, je ne sais plus) en France il y a quelques semaines en raison des risques qu’il présente…