L’État de New York prêt à légaliser l’autoculture de cannabis

Les habitants de l’État américain de New York se rapprochent un peu plus de la possibilité de cultiver leur propre cannabis après que le Conseil de contrôle du cannabis (CCB) de l’État a approuvé un projet de règles pour la culture à domicile. La promesse d’une culture à domicile se profilait depuis que l’État avait approuvé la légalisation du cannabis pour un usage adulte en 2021, mais elle attendait qu’un cadre concret soit publié par les régulateurs avant d’être mise en œuvre.

Aujourd’hui, un cadre global pour la culture à domicile, initialement élaboré par l’Office for Cannabis Management (OCM) et soumis à l’examen du CCB, a été approuvé.

Cela signifie qu’une période de consultation publique de 60 jours sera lancée avant que les règles ne soient finalisées et mises en œuvre dans l’ensemble de l’État.

Si elles sont adoptées, les propositions permettront à toute personne âgée de plus de 21 ans de cultiver jusqu’à six plants de cannabis, dont trois plants matures et trois plants immatures, qui devront se trouver dans un endroit sécurisé et non exposé à la vue du public.

Les personnes ne seront autorisées à cultiver qu’à un seul endroit et pourront posséder jusqu’à cinq livres (2,5 kilos) de fleurs coupées et séchées provenant de leurs propres plantes.

L’entreprise américaine de graines de cannabis Symple Seeds a déclaré à Business of Cannabis : “J’applaudis la décision de New York d’autoriser la culture à domicile, car elle tient compte du désir croissant d’autonomie des consommateurs et ouvre des perspectives passionnantes tant pour les New-Yorkais que pour l’industrie légale du cannabis.”

“La culture à domicile permet non seulement aux amateurs de s’engager dans une expérience pratique et éducative, mais elle soutient également les principes d’autosuffisance et de consommation responsable de cannabis. Elle permet aux individus de mieux comprendre la plante, ses différentes variétés et le processus de culture”

Tout le monde n’est pas aussi optimiste au sujet de cette décision, beaucoup suggérant qu’elle exacerbera les problèmes croissants auxquels l’industrie du cannabis deNew York est confrontée avec son marché illicite et  qui rendent la gestion des entreprises légales problématiques.

Plus de 100 nouvelles licences

Afin de booster l’industrie locale, le CCB a d’ailleurs élargi considérablement le marché légal du cannabis en approuvant la semaine dernière 110 nouvelles licences.

Alors que beaucoup s’attendaient à ce que le CCB délivre environ 400 licences de vente au détail lors de la réunion initiale de janvier, un ordre du jour publié avant l’annulation a montré qu’en fait seuls trois détaillants, ainsi que cinq cultivateurs, deux micro-entreprises et trois transformateurs, allaient recevoir des licences.

Cette fois-ci, 38 détaillants, 24 producteurs, 27 micro-entreprises, 12 transformateurs et neuf distributeurs vont recevoir des licences.

Toutefois, 13 de ces détaillants seraient situés trop près d’autres magasins de cannabis, ce qui signifie qu’ils ne recevront probablement que des “licences provisoires“, leur donnant 12 mois pour trouver un autre emplacement.

Cette décision intervient alors que les régulateurs de l’État sont soumis à une pression croissante pour accélérer la procédure d’octroi de licences, que le gouverneur Kathy Hochul a récemment qualifiée de désastreuse.

À ce jour, seules 65 licences de vente au détail ont été accordées, alors que plus de 4 300 demandes ont été déposées l’année dernière, en plus des quelque 7 000 demandes de licences commerciales.

Il s’agit des premières licences délivrées en dehors du programme d’équité sociale CAURD de l’État, qui visait à garantir que les personnes les plus touchées par la prohibition du cannabis seraient les premières à bénéficier de la légalisation.

Tremaine Wright, président du CCB, a déclaré lors de la réunion de vendredi : “Ce moment est attendu depuis longtemps. Nous vous assurons que ce n’est que le début. Le bureau a travaillé avec diligence pour préparer autant de demandes que possible et le conseil continuera à approuver des licences supplémentaires lors des prochaines réunions”