Une indienne donne-t-elle plus d’effets au cannabis ?

L’indienne est un jeu répandu parmi les consommateurs de cannabis. En général ce jeu se produit quand il y’a trop de fumeurs sur un pétard. L’indienne consiste à retenir son souffle le plus longtemps possible avec de la fumée dans les poumons. Le joint parcourt le cercle de consommateurs, une taffe chacun à tour de rôle. Les plus déterminés (ou expérimentés) se retiennent de respirer jusqu’à ce que le joint soit consumé. La version plus soft autorise un relâchement de la fumée lorsque le joint revient dans les mains du fumeur.
L’indienne est censée donner plus d’effet au cannabis. Mais est-ce vraiment la réalité ? Il semblerait que retenir de la fumée dans ses poumons n’en soit pas à l’origine. Et une étude vient le confirmer. En 1989, le département de psychiatrie de l’université de Chigago a décidé d’évaluer si retenir la fumée défonce plus le consommateur. Le contenu des joints et la longueur des taffes tirées étaient alors standardisés (les participants ne pouvaient pas tirer de méga-lattes). Les cobayes de cette expérience rapportent une défonce identique que la fumée soit retenue 0, 10 ou 20 secondes dans les poumons.
Le manque d’oxygène en cause
Le THC et tous les autres phytocannabinoïdes pénètrent dans le système sanguin via les poumons lorsque le cannabis est consommé par inhalation. Ce processus met seulement 3 secondes à s’accomplir. Le THC se fixe ensuite aux récepteurs cannabinoïdes et délivre les effets qu’on lui connaît.
En revanche, c’est la respiration qui permet l’alimentation en oxygène du cerveau. Lors d’une indienne, le consommateur de cannabis retient sa respiration puis expire au moment où il n’en peu plus. Ce n’est pas le THC qui frappe juste après l’indienne mais bien le manque d’oxygène dans le cerveau. Cette sensation d’étourdissement est exactement la même lorsqu’on se retient de respirer au maximum à vide ou sous l’eau. Le flux sanguin chargé en THC arrive ensuite massivement au cerveau, le temps que le corps retrouve un fonctionnement normal. Si la première baffe peut s’avérer puissante, elle l’est en substance tout autant que lors d’une consommation « normale » de cannabis. On pourrait conseiller de ne pas retenir sa respiration plus de 5 secondes afin de ne pas ressentir les effets du manque d’oxygène.
La privation d’oxygène peut-être dangereuse pour le cerveau, la consommation excessive de cannabis également.
Théo Caillart
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