Le cannabis pour les sourds et malentendants : mettre à jour la langue des signes
ECS Therapy Center, une organisation non-lucrative pour l’éducation au cannabis, prévoit un nouveau programme destiné aux gens sourds ou malentendants. Le programme intitulé « Sign of the Times » a pour objectif de mettre en place un glossaire de signes relatifs au cannabis pour permettre l’accès de la communauté des malentendants à l’industrie légale du cannabis et à la médication auprès des professionnels de santé.
Pour une insertion sociale et professionnelle
L’initiative vient de la présidente et spécialiste du cannabis Docteure Regina Nelson qui a constaté la marginalisation des personnes handicapées et malentendantes dans le secteur du cannabis. L’industrie florissante a nourri beaucoup d’espoir de ne pas reproduire les inégalités traditionnelles. Bien que celles-ci se reproduisent inexorablement, elles sont tout de même moindres que dans d’autres secteurs et des initiatives comme celle-ci apparaissent pour garantir l’inclusion de groupes sociaux trop souvent mis à l’écart. « Nous voulons simplement rendre les entreprises du cannabis conformes à la loi sur le handicap » précise la présidente.
Pour développer ce programme, elle rencontrera bientôt une équipe d’interprètes certifiés de la langue des signes à Denver. Ensemble, ils mettront en place un glossaire vidéo autour de la terminologie du cannabis. Les interprètes iront ensuite en tournée dans les dispensaires de la région pour perfectionner les signes et leur contextualisation. “Le langage change la société, il normalise les choses » explique Regina Nelson « Je pense que c’est très enthousiasmant de donner du pouvoir au gens à travers le langage et de les rendre capables de communiquer sur cannabis et le chanvre ». Le cannabis étant devenu un thème de société au langage complexe aussi bien dans son aspect argotique que technique, l’absence de traduction en signe constitue en effet une marginalisation sociale et politique aussi bien que professionnelle, pour cette communauté.
Le projet est non lucratif et vise à proposer des services gratuits: « C’est un projet communautaire de service social. Nous voulons fournir ces ressources gratuitement à d’autres organisations non lucratives et à ceux qui travaillent dans l’industrie du cannabis » précise la présidente. Néanmoins, du fait de la prohibition fédérale le projet n’a pas accès aux subventions gouvernementales et manque de fond. Pour l’instant, il repose sur des donations privées de particuliers et d’entreprises: « Nous espérons réussir à lever des fonds pour les personnes qui travaillent pour la communauté des malentendants. Nous voulons qu’ils aient tous les outils et ressources dont ils ont besoin ».
-
Business3 semaines ago
En Allemagne, une pharmacie sur sept propose désormais du cannabis médicinal
-
Cannabis en Belgique2 semaines ago
La Belgique rembourse désormais un traitement à base de CBD pour l’épilepsie sévère
-
Cannabis en France2 semaines ago
Edito : « La légalisation du cannabis peut réussir en France, à condition qu’elle soit bien pensée »
-
Cannabis en République Tchèque2 semaines ago
L’Assemblée tchèque vote la légalisation de l’autoculture de cannabis
-
Cannabis en France4 semaines ago
Coupable mais dispense de peine pour ce père polynésien qui soulageait son fils épileptique avec du cannabis
-
Cannabis en Espagne3 semaines ago
382 plantes et 1 acquittement : le droit à l’autoculture de cannabis consacré en Espagne
-
Cannabis en Italie2 semaines ago
Un tribunal italien défie la répression de Meloni sur le chanvre et confirme la législation européenne
-
Business3 semaines ago
L’Allemagne devient le premier importateur mondial de cannabis médical
You must be logged in to post a comment Login