Israël, premier importateur de cannabis médical au monde

Israël a officiellement détrôné l’Allemagne du poste de premier importateur de cannabis médical au monde.

Selon des données rapportées par MJBizDaily, environ trois tonnes de fleurs de cannabis ont été importées en Allemagne fin mai pour la distribution de produits pharmaceutiques, sur la base des réponses à une enquête parlementaire.

De son côté, Israël a importé près de 4 tonnes de cannabis début juin, et en juillet, Israël avait importé plus de 6 tonnes de fleurs de cannabis dans le pays, selon l’éditeur du magazine israélien Cannabis (קנאביס), Oren Lebovitch.

Selon Cannabis, l’une des raisons qui expliquerait l’attractivité d’Israël pour l’export de fleurs de cannabis est que ses exigences pour l’importation sont moins strictes que celles des pays de l’Union européenne. De nombreux producteurs de cannabis du monde entier qui n’ont pas de certification EU-GMP, et ne peuvent donc envoyer leurs fleurs en Allemagne, considèrent Israël comme une destination pour leurs produits.

Oren Lebovitch a déclaré à MJBizDaily qu’une autre raison des taux d’importation élevés était « la production nationale insuffisante de fleurs riches en THC pour répondre à la demande intérieure ».

Les récents changements législatifs qui ont dépénalisé le cannabis ont diminué les freins à l’obtention d’une ordonnance pour du cannabis médical, ce qui pourrait aussi expliquer la hausse de la demande.

« Les accords d’importation en cours suggèrent que davantage sera importé au cours du second semestre », a ajouté Lebovitch.

Dans le même temps, les exportations israéliennes, malgré une autorisation, sont dans les faits toujours bloquées. La trop faible production nationale au regard de la demande domestique a entraîné une forte hausse des prix, qui rend difficile la compétition avec les producteurs de cannabis canadiens ou sud-américains. La règle était aussi d’exporter une fois que le marché intérieur était comblé, ce qui n’est pas le cas. Une troisième raison est que les normes de production israélienne sont inférieures à celles de l’Europe qui reposent sur le EU-GMP.

Israël devra donc en premier lieu travailler sa production domestique avant de se tourner vers l’international.