Le géant canadien du cannabis Aurora en très grande difficulté
C’est un colosse aux pieds d’argile. Aurora, un des principaux cannabusiness au Canada, vient de publier des résultats catastrophiques. Pour le deuxième trimestre 2021, il affiche certes 55 millions de chiffre d’affaires. Mais, premièrement, ce résultat est 21 % moins élevé qu’à la même période l’an dernier. Ensuite, l’entreprise implantée à Edmonton (Alberta) a perdu 24 millions de dollars en trois mois.
Il y a quelque chose de pourri au royaume d’Aurora. Et c’est le cas depuis quelques mois déjà. « Au printemps dernier, ils sont passés tout proche de la faillite, rappelle Antoine Quesnel, investisseur français spécialiste du marché canadien du cannabis. Ils ont dû faire une dilution, c’est-à-dire diviser le prix de leurs actions par 12. Quand une entreprise fait ça, c’est un carnage. Depuis, leur courbe boursière est plate : plus personne ne veut y investir. »
La seule éclaircie dans le ciel d’Aurora, c’est sa branche cannabis médical. Elle se porte très bien, avec un record de ventes pour le mois de mars 2021. Dans le domaine thérapeutique, l’entreprise d’Edmonton est même à la première place du marché canadien. C’est une autre paire de manches pour la branche concentrée sur le cannabis récréatif. Là, les ventes ont baissé de 37 %, par rapport au trimestre précédent.
Vendre la branche cannabis récréatif, garder le médical ?
De plus en plus de spécialistes conseillent donc à Aurora de ne garder qu’une branche. « Compte tenu des mauvais résultats dans les ventes récréatives ces derniers temps, l’entreprise pourrait devenir plus forte avec un marché médical en pleine croissance, où Aurora maintient sa position de premier », soutient Pablo Zuanic, analyste pour la banque d’investissement Cantor Fitzgerald.
« Ce pourrait être une bonne idée, mais je ne vois pas qui pourrait être intéressé par la branche récréative, nuance Antoine Quesnel. Je vois plus quelqu’un racheter la branche médicale, qui leur rapporte 120 millions de dollars chaque année. Elle pourrait être vendue plusieurs centaines de millions de dollars. »
Pour cet investisseur, Aurora doit monter en gamme pour sauver sa peau. « Leurs concurrents font du meilleur cannabis, il ne faut pas chercher midi à 14 heures ! Je vois plein de commentaires sur les forums spécialisés canadiens, où les avis sont négatifs. Et les photos ne donnent pas envie. »
Surtout que le marché du Canada favorise les petits producteurs locaux, au détriment des géants comme Aurora, Tilray ou CanopyGrowth. « C’est comme la bière : beaucoup préfèrent une bonne IPA plutôt qu’une Heineken », s’amuse Antoine Quesnel.
La preuve : le petit producteur québécois Lot 420, originaire des Cantons-de-l’est, fait sensation avec son cannabis haut de gamme. Dernièrement, il vendait une Gelato #33 d’exception.
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