Deux banques canadiennes refusent les entreprises du cannabis
Les banques Scotiabank et la Banque Royale du Canada ont décidé de ne plus fournir de compte bancaire aux entreprises associées à l’industrie du cannabis, laissant sur le carreau certains entrepreneurs qui se démènent aujourd’hui pour trouver une solution de rechange.
Après 10 ans de collaboration avec la Scotiabank, Nathan MacLellan, propriétaire du Hemp Country, une boutique d’accessoires de consommation, a reçu une lettre de le mois dernier qui lui annonçait que son compte venait d’être fermé.
« C’est vraiment insultant, en particulier quand la légalisation est en vue » a-t-il confié aux médias canadiens, rappelant que la légalisation du cannabis au Canada devrait arriver en 2017. « Rien de ce que nous vendons n’est illégal. Tous les grands magasins vendent aujourd’hui des pipes ou des bongs. Pourquoi nous excluent-ils d’un coup ? »
Depuis la réception de cette lettre, MacLellan a réussi à sécuriser un compte avec une banque locale, non sans quelques difficultés. La première banque contacté lui a sorti le « même refrain » que Scotiabank.
Plus tôt au mois d’août, une toute jeune entreprise de cannabis médical a reçu un coup de téléphone de Scotiabank lui annonçant qu’elle ne ferait plus affaire avec des entreprises liées au cannabis.
L’entreprise, qui est actuellement en cours d’obtention d’une licence de culture de cannabis thérapeutique, ne veut pas qu’on donne son nom pour éviter de possibles répercussion sur sa future licence.
Scotiabank ne commente pas précisément ces décisions spécifiques. La raison invoquée s’appuie sur la gestion du risque. La banque ajoute en revanche qu’elle continuera à observer l’industrie et qu’elle pourrait changer d’avis dans le futur.
De son côté, la Banque Royale du Canada (RBC) confirme qu’elle ne fournit pas de services bancaires aux entreprises « engagées dans la production et la distribution de cannabis ».
« Nous confirmons que dans le cadre de nos pratiques commerciales, la banque revoit périodiquement les relations qu’elle a avec ses clients en analysant les facteurs bénéfices / risques de leur fournir des services bancaires » justifie le porte-parole de la banque. « Veuillez savoir que des décisions comme celles-ci ne sont pas prises à la légère et seulement après une évaluation minutieuse ».
Bruce Linton, le CEO de Canopy Growth, une des plus grosses plantations de cannabis médical canadienne, a lui aussi reçu une lettre de la RBC il y a un lui indiquant la fermeture de son compte. Il se rappelle d’ailleurs ne pas avoir été le seul à l’époque.
La situation canadienne ressemble à ce qu’éprouvent les entrepreneurs américains. Le cannabis étant toujours illégal au niveau fédéral, les banques ne veulent pas prendre le risque d’avoir de l’argent issu de son industrie, obligeant toutes les entreprises à fonctionner en cash et donc à prendre des risques pour le stockage ou le transport de l’argent.
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