L’Arménie : Entre tolérance du cannabis et destruction de champ de chanvre
L’Arménie navigue à vue entre tolérance de la consommation de cannabis, appuyée par la légalisation de l’usage simple chez son voisin géorgien, et interdiction de la culture de chanvre. Un industriel local en a fait les frais.
L’entrepreneur Ruben Mkrtchyan s’est engagé depuis plusieurs années à cultiver du chanvre industriel pour en faire de l’huile CBD. Il annonçait en août dernier le lancement de sa société “Armerika”, la première en Arménie selon lui à cultiver et transformer des variétés de chanvre, avec une opportunité forte de débouchés à l’international.
“Ce chanvre ne correspond pas au type de chanvre à partir duquel la marijuana est obtenue. Dans de nombreux pays du monde, dont l’UE, les États-Unis et la Russie, la culture du chanvre est libéralisée”, déclarait-il.
Il ajoutait avoir reçu la veille l’autorisation verbale des autorités pour un essai de culture de chanvre. “Un accord a été conclu avec des représentants du bureau du vice-premier ministre du gouvernement de Tigran Avinyan. Il est prévu de cultiver du chanvre à Dilijan, Vardenis, Surenavan. Malheureusement, l’autorisation a été accordée 3 mois plus tard que nécessaire, car dans les conditions climatiques de l’Arménie, les récoltes peuvent être récoltées en septembre-octobre. La production peut être utilisée à des fins médicales, cosmétiques, textiles et autres”.
L’entrepreneur assurait que si un permis définitif était obtenu, ses revenus pourraient aller de 5 à 50 millions de dollars, et le nombre d’emplois, en tenant compte de la ramification de la production, jusqu’à 10 000. “Il n’y a pas de problèmes avec la vente de produits, car il y a une demande mondiale illimité et en constante augmentation” concluait-il.
L’État arménien, qui avait accepté sa proposition, a néanmoins laissé la police détruire ses récoltes de chanvre. Après avoir tenté de nier tout accord, le vice-premier ministre Avinyan a déclaré que la culture du chanvre était illégale en Arménie, le gouvernement ne pouvant tout simplement pas approuver un tel projet. “Armerika” a néanmoins publié sa correspondance avec le bureau d’Avinyan, un contrat de sécurité avec la police et un certain nombre de documents attestant que son entreprise a été très clairement présentée à toutes les parties intéressées, et que les autorités arméniennes étaient bien au courant.
L’entrepreneur aura finalement perdu 170 000$, et tout espoir de pouvoir poursuivre ses activités.
-
Cannabis en Europeil y a 3 semaines
La France propose de classer le CBD comme “toxique” au niveau européen
-
Cannabinoïdesil y a 4 semaines
L’Uruguay met en vente son cannabis le plus fort : l’Epsilon
-
Cannabis en Franceil y a 2 semaines
Quelle est la position du nouveau gouvernement sur le cannabis
-
Lifestyleil y a 2 semaines
OCB bat le record du monde du plus grand nombre de joints allumés en même temps
-
Cannabis médicalil y a 4 semaines
La légalisation du cannabis médical en France probablement repoussée à 2026
-
Cannabis en Allemagneil y a 4 semaines
Un premier Cannabis Club autorisé à Berlin
-
Cannabis au Japonil y a 4 semaines
Le Japon va punir l’usage de cannabis de 7 ans de prison
-
Cannabis en Californieil y a 4 semaines
Les législateurs californiens approuvent le projet de loi sur les Cannabis lounges