Pourquoi les études sur le cannabis se contredisent
Les études sur le cannabis sont à la fois nombreuses et encore rares. Et lorsqu’elles sont publiées, elles ont parfois tendance à se contredire. Pourquoi ? Les scientifiques américains se plaignent de l’accès restreint au cannabis, du manque d’infrastructure et de moyens pour étudier les bienfaits et les dangers de cette plante.
Pas de test à grande échelle
Plusieurs facteurs seraient à l’origine des conclusions divergentes des études sur le cannabis médical. Tout d’abord l’illégalité du produit. Les scientifiques ont difficilement accès à du cannabis médical. Que ce soit en France ou aux Etats-Unis, le processus administratif est long et les sources légales d’approvisionnement rares. Lorsque les échantillons arrivent enfin, avec souvent une beuh de mauvaise qualité, ne reflétant pas les produits qu’on trouve dans la rue non plus, les panels d’expérimentation sont souvent trop petits pour être totalement fiables.
Aditi Kalla, du Einstein Medical Center, résume bien cela : « Il n’y a pas de bonne infrastructure pour étudier le cannabis correctement. Mais qu’on en dise du bien ou du mal, nous souhaitons juste aiguiller les recherches futures. »
Exemple de contradiction
Une des nombreuses questions étudiées autour du cannabis est l’augmentation possible du risque d’accident cardiovasculaire. Une étude géante réalisée sur 20 millions de dossiers médicaux, dont 316 000 consommateurs de cannabis, a conclu à une augmentation du risque d’AVC de 10%. Problème, une étude internationale a suivi 5000 personnes pendant 20 ans. Les scientifiques tirent les conclusions qu’il n’y a aucun lien entre les accidents cardio-vasculaire et la consommation d’herbe. Une autre de Suède s’accorde avec cette dernière. Et ce ne sont que trois parmi des centaines. Il est donc difficile d’avoir un avis tranché et définitif sur la question.
Comme la substance est interdite, les scientifiques doivent aussi faire confiance aux patients sur leur usage, leur train de vie et leur consommation de drogues légales.
Et même si l’usage se démocratise et les langues se délient, la politisation du cannabis crispe le milieu scientifique, bien souvent divisé sur l’issue finale à donner à l’utilisation médicale du cannabis.
La où les études s’accordent
Certaines études se rejoignent tout de même. Il est attesté aujourd’hui que le cannabis médical permet de soulager les douleurs chroniques, les nausées des patients cancéreux et combat la spasticité de la sclérose en plaque. Chez certains individus néanmoins, la consommation de cannabis se traduit par des effets secondaires néfastes, à court terme ou à long terme, que la science doit encore en partie décrypter.
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