En Indonésie, la légalisation du cannabis médical portée par la lutte d’une mère pour son fils
La légalisation du cannabis médical en Indonésie a refait surface après qu’une mère nommée Santi a ouvertement demandé du cannabis médical pour son fils Pika atteint d’encéphalite japonaise, maladie virale transmise par des piqûres de moustique.
Santi Warastuti avait déjà soumis une requête judiciaire de révision de la Loi indonésienne sur les stupéfiants avec deux autres femmes à la Cour constitutionnelle du pays en novembre 2020, mais elle n’a pas été accordée.
« Ce cannabis médical est urgent pour moi, parce que Pika, mon enfant n’est toujours pas libéré de ses crises », a déclaré Santi en marge d’une manifestation la semaine dernière. Sa photo avec une pancarte « Aidez mon fils à obtenir du cannabis médical » est devenu virale sur les réseaux sociaux indonésiens.
Tadi di CFD, ketemu seorang Ibu yang lagi brg anaknya (sepertinya ABK) bawa poster yang menurutku berani banget .. Pas aku deketin beliau nangis .. pic.twitter.com/qhRzRg6Zfg
— andienaisyah (@andienaisyah) June 26, 2022
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Une politique stricte d’interdiction
Pika aurait besoin d’huile CBD, toujours illégale en Indonésie. A fortiori, le cannabis à usage médical rentre en conflit avec la loi n° 35/2009 sur les stupéfiants.
L’article 8, paragraphe 1, de cette loi explique clairement que l’utilisation de stupéfiants de classe I, dont fait partie le cannabis en Indonésie, est interdite, même dans le cadre de soins de santé.
La recherche sur les drogues de classe I ne peut également être effectuée qu’après avoir obtenu l’approbation du ministre sur recommandation du chef de l’Agence de surveillance des aliments et des drogues. Dans ce règlement, le cannabis est inclus dans les stupéfiants de classe I au même titre que l’héroïne, la cocaïne, l’opium, les feuilles de cocaïne, le jicing, la cathinone, l’ecstasy et 65 autres types.
La politique du gouvernement se fonde sur la décision des Nations Unies d’inclure le cannabis dans la liste IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961.
Des changements sont néanmoins intervenus en décembre 2020. La Commission des Nations unies sur les stupéfiants (CND) a retiré le cannabis de cette liste, ce qui pourrait amorcer un changement en Indonésie.
Le gouvernement lance une révision de la Loi
Les discussions autour de la légalisation du cannabis médical en Indonésie sont revenues sur le tapis fin mai. Une Commission gouvernementale a remis en question l’attitude du gouvernement concernant les stupéfiants à des fins médicales.
Asrul Sani, membre de la Commission III de la Chambre des représentants indonésienne, a admis avoir reçu de nombreuses suggestions du public concernant l’usage de cannabis à des fins médicales.
« Nous ne pouvons pas nier que, dans une certaine mesure, le cannabis peut faire partie de la médecine. Maintenant, dans quelle mesure le gouvernement va-t-il ouvrir l’espace pour cela ? », a interrogé Asrul.
En 2017, Fidelis Arie Sudewarto, fonctionnaire, a été arrêté pour avoir planté 39 plants de cannabis par l’Agence nationale des stupéfiants (BNN).
Le cannabis était cultivé pour traiter sa femme Yeni Riawati, diagnostiquée avec une syringomyélie, soit la croissance de kystes dans la moelle épinière. Sa femme est finalement décédée 32 jours après l’arrestation de Fidelis par la BNN.
Répondant à cette déclaration, le vice-ministre de la loi et des droits de l’homme, Eddy O.S Hiariej, a déclaré que l’objectif de la Loi sur les stupéfiants n’était pas seulement d’éradiquer le trafic de drogue, mais aussi de garantir la disponibilité des stupéfiants pour la recherche et la santé.
« Cela signifie qu’il y a un aspect santé ici, il est donc possible que, par exemple, le cannabis pour un usage médical puisse être utilisé… ».
Dans une interview, le vice-président de la Commission III de la Chambre des représentants indonésienne, Desmond Junaidi Mahesa, a déclaré le 28 juin qu’il examinerait la proposition de révision de la loi n° 35/2009 sur les stupéfiants afin d’éventuellement légaliser le cannabis médical.
« Nous regarderons d’abord la valeur des bénéfices et des méfaits. Des études que je connais, il s’avère que la valeur des bénéfices pour la santé et l’économie est extraordinaire, et les méfaits sont très faibles », a déclaré Desmond
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