La France autorisera les fleurs de cannabis à des fins médicales, mais uniquement dans des cartouches sécurisées
La France a fait un pas de géant vers la généralisation du cannabis médical en notifiant à la Commission européenne ses projets de décrets et d’arrêté via la procédure TRIS.
3 textes ont été envoyés :
- Le décret relatif au cannabis à usage médical
- L’arrêté fixant les modalités techniques de détention, de culture, d’importation, d’exportation, de transport ainsi que de stockage de la plante de cannabis à des fins médicales sur le territoire national
- L’arrêté pris en application du 4° de l’article L. 5121-1 du code de la santé publique fixant les spécifications des médicaments à base de cannabis ainsi que les indications thérapeutiques dans lesquelles ils seront utilisés.
Si le gouvernement reste fermement opposé aux fleurs séchées brutes, le dernier arrêté autorise l’utilisation des fleurs de cannabis dans des cartouches unidoses sécurisées et inviolables. L’idée est de pouvoir fournir aux patients un soulagement à action rapide tout en évitant tout chevauchement avec l’usage récréatif.
L’arrêté soumis à la Commission européenne stipule explicitement :
« Il convient de préciser que les formes pharmaceutiques telles que les fleurs séchées à l’état brut sont exclues afin d’éviter toute confusion entre le cannabis médical et le cannabis récréatif. Toutefois, l’autorisation de l’utilisation des sommités fleuries sous des formes à action rapide, conditionnées dans des cartouches unidoses inviolables, sécurisées et non rechargeables, est permise afin de garantir l’accès des patients à des formes pharmaceutiques à action rapide. »
L’approche française tranche ainsi avec ce qu’on peut voir en Allemagne ou au Pays-Bas, où les patients ont accès à des fleurs séchées brutes pour la vaporisation ou la combustion, mais va plus loin que des pays comme l’Espagne qui a sorti les fleurs de son projet.
Comment se présente un système de vaporisation sécurisée ?
Différents systèmes de vaporisation avec des capsules sécurisées existent déjà sur le marché : le plus connu est probablement, l’israélien Syqe, racheté par Philipp Morris en 2023.
Le vaporisateur Syqe
Nous avions croisé les canadiens Ryah qui avaient présenté un projet avec LaFleur pour proposer la vaporisation aux patients de l’expérimentation.
Le vaporisateur Ryah
Ou encore Storz&Bickel avec des capsules – si tant est qu’on puisse les sécuriser ? – pour le Mighty.
Le vaporisateur Mighty
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