Sarah Dobbin : portrait de femme dans l’industrie du cannabis
Sarah Dobbin admet volontiers qu’elle ne connaissait pas grand chose à l’industrie légale du cannabis lorsqu’elle a passé son entretien en 2014 chez Aphria, un producteur de cannabis thérapeutique à Leamington, dans l’Ontario (Canada).
Mais aujourd’hui, la jeune femme de 26 ans est une défenseure passionnée de l’industrie et de sa croissance, au sens propre comme au sens figuré.
« Après avoir découvert la manière dont [le cannabis] aide les gens, j’ai voulu m’impliquer » dit-elle. « J’ai tout de suite voulu travailler ici ».
« Le produit change des vies. Nous avons des témoignages de nos patients chaque jour sur comment cela a changé leur vie, en mieux ».
Sarah Dobbin fait partie des 6 femmes à la couverture du dernier numéro de Lift, un magazine canadien sur l’industrie du cannabis. La couv’ met en avant 6 femmes ayant des rôles clés dans cette industrie.
Sarah, qui a étudié la psychologie et le marketing à l’Université de Guelph, déclare que son travail pour Aphria implique dorénavant principalement de sensibiliser les professionnels. « Je suis en charge de partager notre histoire avec le public, les cliniques, les docteurs. Je me concentre sur le côté éducatif ».
Lorsque Sarah a rejoint Aphria, l’entreprise ne comptait que 5 personnes. Aujourd’hui, c’est presque 80.
La nouveauté du domaine, sa nature non-conventionnelle et la nécessité d’avoir plusieurs casquettes la motivent au quotidien. C’est d’ailleurs cela qu’elle aime dans son travail.
Mais sans connaissance de la culture de cannabis, et sans être consommatrice, pourquoi a-t-elle postulé en premier lieu ?
« Je savais que quand j’aurais fini mon école, je voulais quelque chose de différent. Je voulais travailler dans un domaine qui avait un impact ».
Cet impact est rapidement devenu apparent en avril dernier lorsque le gouvernement canadien a annoncé vouloir légaliser le cannabis au printemps 2017.
Sarah dit ne pas être surprise par l’abondance de femmes dans l’industrie du cannabis. « Il y a beaucoup de rôles remplis par des femmes, qui traditionnellement sont occupés par des hommes dans les autres industries. »
« Il y a plus d’opportunités pour les femmes et c’est un domaine plus progressiste. Les femmes ont été aux premières loges de cette industrie depuis le début. Le premier Club de compassion au Canada a été créé par une femme. »
Cela dit, les clichés ont la vie dure. Les choses changent, mais les stéréotypes associés à la consommation de cannabis restent. La possession de cannabis sans prescription médicale est d’ailleurs toujours illégale au Canada.
Sarah dit qu’elle relève constamment le défi de changer l’avis des gens. « J’aime parler de mon travail. J’aime parler de l’industrie. J’aime informer les gens. Mes collègues ne sont pas ceux qu’on pourrait imaginer. Nous avons des chimistes, des microbiologistes, des professionnels du secteur, des gens de l’industrie pharmaceutique. Ce sont ces personnes qui tiennent ces entreprises, ces producteurs sous-licence ».
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