Des chercheurs veulent combiner psilocybine et cannabis en un seul traitement médical

L’entreprise, CaaMTech, a reçu un premier brevet à l’appui de la recherche en 2021. Un article publié mercredi sur le site Greenstate explique que l’entreprise “développe des médicaments pharmaceutiques pour des maladies mentales telles que la dépression et les troubles obsessionnels compulsifs” et qu’elle “étudie actuellement la valeur thérapeutique de la psilocybine en combinaison avec des cannabinoïdes”.

“Grâce à ses recherches, CaaMTech a isolé des dérivés de psilocybine, de cannabinoïdes et de terpènes”, explique Greenstate.

Activer psychédéliques et cannabinoïdes

Andrew Chadeayne, fondateur et PDG de CaaMTech, a déclaré que “depuis le premier jour, l’objectif de l’entreprise est d’intégrer autant que possible l’innovation scientifique de CaaMTech dans son portefeuille de propriété intellectuelle, alors que nous développons la prochaine génération de drogues psychédéliques”.

“L’acceptation de notre première demande de brevet a donné une bouffée d’énergie à l’équipe qui a travaillé avec constance au cours des quatre dernières années pour l’amener jusqu’à la ligne d’arrivée”, a déclaré M. Chadeayne dans l’annonce. “Alors qu’il reste encore des centaines de demandes à traiter, c’est un excellent début.”

“Une protection solide des brevets et la recherche fondamentale donnent à nos médicaments le soutien fondamental dont ils ont besoin pour passer les essais cliniques et devenir des médicaments approuvés par la FDA”, a-t-il ajouté.

Les “compositions et méthodes comprenant un dérivé de la psilocybine” couvrent (entre autres) les effets modulateurs synergiques des cannabinoïdes sur l’activation des récepteurs de la sérotonine lorsqu’ils sont administrés en conjonction avec un agoniste de la sérotonine. En termes plus simples, CaaMTech a démontré que les cannabinoïdes agissent en synergie avec les tryptamines psychédéliques pour produire leurs effets. Ce faisant, CaaMTech a démontré le potentiel de deux médicaments autrefois déclarés par le gouvernement fédéral des États-Unis comme n’ayant “aucune valeur médicale connue” pour traiter certains des problèmes de santé mentale les plus difficiles au monde.

L’annonce précise que “l’avis d’autorisation [de l’Office américain des brevets et des marques (USPTO)] est un moment décisif pour la division de la propriété intellectuelle de CaaMTech, qui a déposé plus d’une centaine de demandes de brevets supplémentaires depuis le dépôt de la demande en 2017.”

“L’autorisation est le dernier obstacle de l’examen avant la délivrance d’un brevet”, précise le communiqué.

Depuis l’approbation de ce brevet en 2021, Greenstate rapporte que “CaaMTech a partagé des résultats liés à la 4-PrO-DMT en tant que nouvelle alternative synthétique à la psilocybine, entre autres choses.”

“Des efforts distincts peuvent compléter ce travail, comme l’enquête de recherche de SABI Mind couvrant une myriade de sujets, comme l’acceptation générale ou le mépris des alternatives synthétiques à des composés tels que la psilocybine. Ces mesures, ainsi que le travail politique, créent des voies d’accès plus larges pour les patients qui recherchent des thérapies psychédéliques dignes de confiance et fondées sur la science”, a rapporté le média.

Le développement d’un traitement ne sera pas facile à cause de “sérieux obstacles à la création d’un composé combiné”.

“Les cannabinoïdes et les psychédéliques agissent sur des récepteurs différents dans le cerveau. Les cannabinoïdes tels que le THC se lient principalement au récepteur cannabinoïde CB1 ; le CBC se lie principalement au récepteur CB2. Les psychédéliques comme la psilocybine se lient principalement aux récepteurs 5-HT2A de la sérotonine”, indique le journal.

“Mais des recherches ont montré que le cannabinoïde CBD peut se lier à la sérotonine et que, lorsque la sérotonine est associée à un récepteur cannabinoïde CB2, la combinaison des deux peut faire des choses qu’aucun des deux récepteurs ne peut faire seul… Portée par le potentiel du composé combiné, la communauté du cannabis médical est de plus en plus enthousiaste. Par exemple, on a constaté que le cannabis combiné à des psychédéliques réduisait considérablement les tumeurs dans le cas du cancer du sein”.

CaaMTech, basée à Issaquah, dans l’État de Washington, se présente comme “la première société de découverte de médicaments et d’optimisation des pistes, axée sur la mise au point de médicaments psychédéliques répondant aux normes de la médecine moderne”.