Cannabis en France

14 associations vent debout contre l’amende cannabis

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L’annonce de la généralisation de la contraventionnalisation du cannabis par Jean CASTEX aura au moins eu un résultat à court terme : rassembler 14 associations contre cette repénalisation du cannabis en France.

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D’un côté, l’Association Guyanaise de Réduction des Risques, AIDES, ASUD, la Fédération Addiction, la Ligue des Droits de l’Homme, L630, Médecins du Monde, NORML France, Police contre la Prohibition, Principes Actifs, le Syndicat des Avocats de France, le Syndicat de la Magistrature et SOS Addictions dénoncent l'”illusoire fermeté” de l’amende “pour de réels effets pervers”.

“Les effets escomptés de ce dispositif relèvent de la pensée magique. Selon le Premier ministre l’amende forfaitaire, parce qu’elle serait distribuée de manière systématique et massive, dissuaderait les quelques cinq millions de consommatrices.eurs de cannabis, sans compter les centaines de milliers concernant les autres drogues. La demande ainsi impactée, les quartiers seraient enfin débarrassés de leurs points de deal, de la criminalité et de la violence qu’ils engendrent” note le communiqué inter-associatif.

De l’autre, l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) regrette que “le premier ministre a décidé la généralisation à l’ensemble du territoire national sans attendre l’évaluation de cette expérimentation, dont nous ne connaîtrons jamais les résultats ni les modalités de cadrage local” et appelle à “une légalisation encadrée du cannabis” seule capable d'”une prévention cohérente, et [d’un] assèchement des réseaux mafieux qui en vivent et qui enferment des cités dans des ghettos de pauvreté.”

Est-ce vraiment une surprise ?

Si l’on revient en arrière, notamment sur les travaux de la mission d’information sur la contraventionnalisation, les professionnels de santé, le Syndicat de la Magistrature et Roselyne Bachelot s’étaient déjà opposés au projet d’amende au titre que “cela ne changerait rien”.

La conclusion de la mission d’information était aussi tranchée. L’un des co-rapporteurs, Robin Reda, recommandait une quasi-dépénalisation, sans inscription au casier judiciaire et sans fichage, contre lequel la Ligue des Droits de l’homme a d’ailleurs déposé un recours devant le Conseil d’Etat.

La ligne gouvernementale avait néanmoins tenu bon, tout en ayant du mal à justifier la nécessité et les résultats attendus de cette amende. La levée de boucliers de ces 14 associations n’est donc pas une surprise.

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