

Guide de stockage du cannabis : Combien de temps peut-on garder du cannabis ?
Il arrive parfois de retrouver dans son blouson un pocheton datant d’il y a quelques mois. Celui-la même qui vous a pris des heures de recherche sans jamais le retrouver. Est-il encore fumable et comment le conserver ?
La science derrière le vieillissement du cannabis
Le cannabis est composé de dizaines de cannabinoïdes (dont le THC, le CBD et d’autres) et de centaines de terpènes qui lui confèrent des effets, des saveurs et des arômes distinctifs. Avec le temps, ces composés se décomposent lentement.
Lorsque les terpènes se dégradent, le cannabis perd son odeur forte et son goût frais. Les vieux bourgeons deviennent souvent fades, voire âpres à fumer. Les cannabinoïdes, en revanche, jouent un rôle plus central dans l’expérience. À mesure que les niveaux de THC diminuent, les effets psychoactifs s’atténuent.
Un rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a mesuré le taux de dégradation du THC dans le cannabis stocké. Selon leurs conclusions :
- Après un an, le cannabis perd environ 16 % de son THC.
- Après deux ans, la perte atteint 26 %.
- Au bout de trois ans, la puissance diminue de 34 %.
- Au bout de quatre ans, le cannabis perd environ 41 % de son THC.
Cette diminution progressive signifie que même si le cannabis vieux peut encore être consommé, il aura un effet nettement plus faible.
Les principaux ennemis de la plante.
Les principaux risques liés au vieux cannabis ne sont pas liés aux cannabinoïdes, mais à des conditions de stockage inappropriées. Le cannabis peut « se détériorer » de plusieurs manières différentes :
La lumière : elle endommage les trichomes, éléments essentiels des effets psychoactifs, car ce sont ces glandes qui contiennent le THC. La lampe à UV, souvent utilisée par les producteurs en intérieur, accélère la vitesse de croissance. Mais elle peut aussi abîmer la plante une fois arrivée à maturité. Une fois récoltée, le cannabis ou le chanvre se conservent mieux à l’abri de la lumière.
Le plastique ou le pochon : Le pochon traditionnel est un réceptacle de beuh assez satisfaisant. Cependant, le cannabis contenu à l’intérieur doit être consommé rapidement. Le pochon laisse passer la lumière, qui comme vu ci-dessus, peut altérer la plante. De plus, si de l’humidité stagne dans le pochon, le matos sera vite attaqué par la moisissure. Ce plastique génère aussi de l’électricité statique, ce qui explique pourquoi une dose de pollen se colle toujours à ses parois.
L’humidité : pour les canna-culteurs, l’humidité est le pire ennemi. Elle provoque l’apparition de moisissure et dégrade la santé de la plante. Pour les adeptes du travail bien fait, le taux d’humidité ne doit jamais dépasser les 65%. En revanche, trop peu d’humidité fragilise et dessèche les trichomes.
Le froid: Pour celui qui veut de la beuh bien fraîche, le frigo est a exclure a cause de son humidité. Le congélateur peut être une alternative. Cependant le froid transforme les trichomes en glaçon. Attention à la manipulation en la sortant le jour J. L’idéal serait une congélation sous vide, les ingrédients psychotrope ne sont pas altérés sans la présence d’oxygène.
Le chaud : le cannabis doit être maintenu entre 20 et 30 degrés après la cueillette. Une température trop élevée assécherait les cannabinoïdes. Un cannabis stocké près d’une source de chaleur deviendra sec et une fumée épaisse s’en dégagera a la dégustation.
Conseils de conservation
Une conservation adéquate est essentielle pour préserver les terpènes et les cannabinoïdes aussi longtemps que possible. La clé est de contrôler la lumière, l’air, la température et l’humidité.
- Fleurs : conservez-les dans des bocaux en verre hermétiques, idéalement dans un endroit frais et sombre. L’humidité doit être maintenue entre 54 % et 63 %. Pour y parvenir, de nombreux consommateurs utilisent des sachets humidificateurs tels que Boveda ou Integra BOOST. Pour une conservation avancée, il est possible d’utiliser des humidificateurs spécialement conçus pour le cannabis, tels que Cannador ou Apothecarry.
- Produits comestibles : conservez-les dans leur emballage d’origine, à l’abri de la chaleur, de l’air et de la lumière. Les bonbons gélifiés, les bonbons et les chocolats sont particulièrement sensibles à la température.
- Concentrés : utilisez de petits récipients en verre ou en silicone, en veillant à bien fermer les couvercles. Conservez-les dans un endroit frais et sombre.
- Cartouches de vapotage : comme l’huile est scellée dans des chambres hermétiques, l’humidité et l’exposition à l’air sont moins préoccupantes. Cependant, conservez les cartouches à la verticale et à l’abri de la lumière directe du soleil afin d’éviter les fuites et de préserver leur qualité.
Le cannabis périmé est-il dangereux ?
Dans la plupart des cas, fumer du cannabis âgé ne provoquera pas de maladie, mais offrira simplement une expérience moins intense et moins agréable. La seule exception est le cannabis moisi, qui ne doit jamais être consommé. La moisissure peut se développer lorsque le cannabis a été conservé dans des conditions humides et présente de sérieux risques pour la santé.
Si vous voyez des taches décolorées, de la moisissure blanche duveteuse ou si l’odeur n’est pas celle du cannabis, n’y touchez pas !
L’herbe se détériore-t-elle vraiment ?
Oui, le cannabis se détériore, mais pas de la même manière que les aliments. Avec le temps, l’exposition à l’oxygène, à la chaleur, à la lumière ou à l’humidité dégrade les cannabinoïdes et les terpènes. Il en résulte des bourgeons desséchés qui s’effritent en poussière ou des fleurs moisies qui ne sont pas propres à la consommation.
Cela dit, le cannabis stocké correctement peut conserver une grande partie de sa qualité pendant plus d’un an. En prêtant attention aux facteurs environnementaux, les consommateurs peuvent prolonger la fraîcheur de leurs produits et profiter d’une expérience plus satisfaisante.
Le top pour stocker du cannabis
Pour les amateurs de grande quantité, les pots en verres sont plébiscités. Un pot en verre solide, à l’abri de la lumière et totalement hermétique. La combinaison parfaite réside dans le lieu de dépôt également. Un placard ou un tiroir loin de toute source de chaleur conviendront parfaitement.
Si vous avez le budget pour investir dans des options plus durables, des humidificateurs à weed comme le Cannaseur existent. Ils fonctionnent de la même façon que les boîtes à cigares et permettent de réguler l’humidité au sein d’un coffre fermé mais aéré.
Pour les amateurs de space-aliments, une consommation rapide est conseillée. En ce qui concerne les concentrés, la conservation ne nécessite aucun effort particulier.
Reprenons notre histoire de pochetard. Le fumeur de cannabis qui retrouve sa conso datant de l’année dernière pourra le consommer, tant qu’aucune moisissure n’est visible. Il aura juste un goût un peu différent et perdu de sa puissance.
