L’armée américaine cherche à créer des psychédéliques non-hallucinogènes
L’agence de recherche de pointe de l’armée américaine, la Defence Advanced Research Projects Agency (DARPA), a annoncé le lancement d’un nouveau projet. Appelé Focused Pharma, il a pour but d’étudier comment maintenir les effets psychologiquement bénéfiques des drogues psychédéliques sans les «effets secondaires indésirables», telles que les hallucinations.
De nombreuses substances actuellement interdites se révèlent aussi, dans le cadre d’essais cliniques, avoir des effets médicaux prometteurs.
La MDMA (composant actif de l’ecstasy), le LSD ou la psilocybine qui se trouve dans les champignons magiques, et actuellement étudiée aux Etats-Unis, pourraient potentiellement traiter des affections telles que la dépression chronique, le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), l’anxiété et même la peur de la mort. Le gouvernement américain a déjà reconnu que les psychédéliques pourraient être à la base de la prochaine génération de médicaments psychiatriques, mais l’armée semble s’intéresser davantage aux résultats finaux offerts par les psychédéliques qu’aux expériences elles-mêmes.
« La DARPA a examiné des éléments de preuve tirés d’études cliniques menées auprès d’êtres humains et financées par des fonds privés, qui ont montré que certains médicaments de l’annexe 1 faisant intervenir les récepteurs de la sérotonine promettaient des effets thérapeutiques rapides et durables dans le traitement de maladies neuropsychiatriques telles que la dépendance chronique à l’alcool, le stress post-traumatique et le traitement de la dépression résistante, après des doses limitées », écrit le site Web de la DARPA.
Mais triper sur un champ de bataille ne favorise pas une stratégie militaire efficace. « Ces effets [secondaires], associés à leurs conséquences imprévisibles, rendent les médicaments inutilisables dans un établissement de santé militaire. »
Pour cette raison, la DARPA demande aux chercheurs de développer de nouveaux médicaments qui agissent sur les mêmes canaux neurochimiques que le LSD, la MDMA ou la psilocybine, mais ne créent pas d’hallucinations visuelles, auditives ou délirantes. En plus de proposer de nouveaux médicaments innovants, les chercheurs participant au programme devront valider l’efficacité du produit.
En supposant que la DARPA ne mette pas fin au programme, ce qui peut se produire si certains signes laissent penser qu’il ne sera pas possible de conserver les avantages sans les effets secondaires indésirables, l’étude durera quatre ans. Les essais sur l’homme ne feront pas partie de Focused Pharma. Au lieu de cela, les médicaments seront testés sur les animaux. Le communiqué ne précise pas si ce seront sur les chèvres du Pentagone.
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