Addiction

Comment déceler une addiction au cannabis ?

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Sous formes de rumeurs ou d’affirmation, beaucoup avancent que le cannabis n’est pas une drogue addictive. Les chiffres montrent néanmoins que le cannabis peut se révéler addictif.

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Ainsi, selon l’Ofdt, un fumeur adulte sur cinq (20%) serait accro à notre chère plante verte. Selon des études américaines, l’addiction au cannabis concernerait plutôt 10% des fumeurs. A titre de comparaison, la consommation de cigarettes se fait pour 80% des fumeurs par dépendance.

Qu’est-ce qu’une addiction au cannabis

Déterminons tout d’abord ce qu’est une addiction. Selon le Larousse médical, une addiction est un processus de dépendance plus ou moins aliénante à des toxiques ou à des comportements.

L’addiction arrive lorsque le consommateur ne peut plus s’arrêter de consommer du cannabis même lorsque sa consommation interfère avec des aspects importants de sa vie. Physiquement, une surconsommation de cannabis habitue les récepteurs cannabinoïdes du cerveau à un apport constant en phytocannabinoïde, le THC par exemple. L’arrêt de la consommation privera ces récepteurs de phytocannabinoïdes. Ces derniers devront donc revenir à une production normale d’endocannabinoïdes.

Les symptômes du sevrage du cannabis sont plutôt légers (irritabilité, appétit réduit, sommeil perturbé) et mettront entre 3 jours et quelques mois à disparaître en fonction des personnes et du rythme de leur consommation. A l’inverse, les symptômes de l’addiction au cannabis doivent servir à alerter le consommateur ou son entourage.

Comme toutes les drogues, une consommation régulière ou quotidienne augmente les risques de dépendance. Pour un fumeur quotidien, 3 types de joints se révèlent très addictifs : le petit du matin, le “digespliff” du midi et le “bedodo” avant d’aller au lit.

Les symptômes de l’addiction au cannabis

Pour l’Agence américaine de psychologie, il existe 10 symptômes d’une addiction au cannabis :

  • Une augmentation constante de la dose consommée par jour
  • Une envie de calmer la consommation sans jamais y arriver
  • Augmentation des distances parcourues pour obtenir du cannabis
  • Avoir un besoin urgent d’herbe et consommer directement
  • Une incapacité à mixer consommation d’herbe et obligations professionnelles
  •  Exclusion sociale ou problèmes conjugaux dus à la consommation
  • Réduction des activités sportives, sociales et professionnelles à cause de l’herbe
  • Consommation de cannabis même en cas d’incapacité physique ou de maladie
  • Amplification des troubles psychologiques
  • Incapacité à tenir bon lors d’une période de sevrage de cannabis

Et par rapport aux autres drogues ?

Les personnes réellement dépendantes au cannabis sont peu nombreuses. Les derniers chiffres américains montrent que 9% des adultes consommateurs de cannabis deviennent dépendants. Un pourcentage qui monte à 17% lorsque la consommation de cannabis a commencé jeune.

Le cannabis diffère des autres substances car les effets secondaires de sa consommation tendent à être plus subtils. Selon le rapport Roques, publié en 1998, le cannabis possède une toxicité très faible avec une faible dépendance physique, là où le tabac et l’alcool côtoient l’héroïne en termes de dépendance.

Dans certains Etats américains, le cannabis est notamment utilisé comme traitement contre l’addiction aux drogues de synthèses.

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