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Canada : le cannabis bientôt privatisé au Nouveau-Brunswick ?

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Vendra ? Vendra pas ? La province canadienne du Nouveau-Brunswick annoncera ce jeudi si elle se sépare de sa poule aux œufs d’or. Depuis un an, le gouvernement local (de centre-droit) laisse entendre qu’il pourrait privatiser Cannabis NB, la société publique ayant le monopole sur la vente. “Ouais… Je veux le vendre”, a brièvement commenté le ministre des Finances local, Ernie Steeves, dans un entretien à CTV News Atlantic (à 7’45”).

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Pourtant, un front uni s’oppose à cette décision du gouvernement local. L’Association des villes du Nouveau-Brunswick, l’Assemblée des Premières-Nations (les Indiens autochtones) et dix producteurs de cannabis demandent au Premier ministre de la province de renoncer. Leur argument principal ? Cannabis NB n’était pas (du tout) rentable il y a un an, quand le gouvernement annonçait vouloir le vendre. Maintenant, il dégage presque 3 millions de dollars canadiens de bénéfices.

“Cannabis NB aurait éliminé les principales raisons pour lesquelles le gouvernement avait décidé d’explorer la privatisation, justifie Adam Lordon, le président de l’Association des villes du Nouveau-Brunswick, dans une lettre ouverte. La privatisation pourrait avoir l’effet inverse et entraîner une diminution des revenus généraux. Nous craignons que cela se traduise par une diminution des ventes, des profits, et du nombre de personnes employées dans le secteur.”

“Dynamiser le secteur privé”

Le cannabis fait vivre 2000 personnes dans cette province de l’est canadien, ancien territoire Français connu sous le nom d’Acadie. Mais le gouvernement local semble vouloir se séparer de Cannabis NB. “Ouvrir ce nouveau secteur d’activité aux entrepreneurs, c’est un exemple tangible de l’engagement de ce gouvernement à dynamiser le secteur privé”, estime le ministre local des Finances.

Du côté des producteurs, la privatisation est aussi vue d’un bon œil. “Ce gouvernement peut, sans investissement, ni dépenser un seul centime, déclencher une énorme puissance économique dans cette province, considère Tanner Stewart, à la tête d’un site d’aquaponie de cannabis. En Ontario, 30 magasins ouvrent chaque semaine !”

Au Canada, le cannabis est légal au niveau fédéral. Mais chaque province organise la vente à sa guise. Au Québec, voisin du Nouveau-Brunswick, la SQDC, une société publique, possède le monopole de l’achat puis revente du cannabis. Dans (quasiment) toutes les autres provinces, comme en Ontario, le marché est privatisé. Des autorités sanitaires publiques contrôlent le cannabis avant sa mise sur le marché. Mais des dispensaires privés le vendent. Reste à voir quel chemin empruntera le Nouveau-Brunswick.

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