Cannabis en Suisse

Suisse : Un étudiant développe un test qui analyse du cannabis en moins d’une minute

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Florentin Coppey, étudiant suisse en doctorat à l’Ecole des Sciences Criminelles de l’Université de Lausanne (UNIL), a développé un outil redoutablement efficace pour analyser les teneurs du cannabis en THC et en CBD. Particularité de l’appareil : il est capable d’analyser deux échantillons de cannabis en moins d’une minute. En laboratoire, ce procédé prend habituellement plusieurs heures.

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Une machine qui sépare le cannabis “légal” et “illégal”

Le test de cannabinoïdes, qui prend la forme d’une tablette, provient en fait des Etats-Unis. Il est employé là-bas par les producteurs de chanvre pour tester le taux de THC de leurs récoltes. Florentin Coppey a recalibré l’appareil pour le conformer aux taux suisses légaux, à savoir moins de 1% de THC, selon nos confrères suisses de la Tribune de Genève, contactés par nos soins.

Comment fonctionne le test ?

Il suffit d’insérer une tête de weed dans la machine et de lancer le logiciel qui y est intégré. 10 secondes plus tard montre en main, la machine révèle les résultats : le taux de tétrahydrocannabinol (THC ), et celui du cannabidiol (CBD) contenus dans l’échantillon sont affichés.

Le résultat permet ainsi de faire le tri entre le cannabis légal (moins de 1% de THC) et le cannabis illégal. Le dispositif a été testé lors du Paléo Festival sur des mineurs à titre préventif, et a donné d’excellents résultats.

Une aubaine pour les services de polices ?

Ce dispositif, en plus d’être rapide et efficace, est très facile d’utilisation. En Suisse, les policiers peinaient à savoir si le cannabis était légal ou non car le pays autorise le cannabis a moins de 1% de THC. A moins d’effectuer des tests en laboratoire longs et coûteux, il était impossible de le déterminer à l’oeil nu et sans frais. En cas de suspicion, le cannabis saisi était analysé. S’il était légal, les frais d’analyse étaient payés par la société. Dans le cas contraire, c’était au contrevenant de régler la note.

Jean-Christophe Sauterel, porte-parole des forces de l’ordre suisse a ainsi déclaré : “Le premier contact avec cet appareil est concluant et positif. Son principal avantage est sa rapidité et son côté non-destructif”. Les échantillons de weed ressortent en effet intacts de l’appareil et peuvent être rendus au consommateur si tout est en règle.

La machine n’est pas encore homologuée pour être utilisée comme preuve par la justice, qui a fait montre d’un intérêt particulier pour le test. L’appareil pourrait d’ailleurs être également utilisé pour analyser d’autres drogues, des faux médicaments et des produits dopants.

Mehdi Bautier

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