Cannabis au Royaume-Uni

Royaume-uni : un think tank appelle à un marché numérique du cannabis

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Un rapport signé par le think tank pro-régulation des drogues Volte Face, explique qu’un marché contrôlé du cannabis offrirait des produits plus sûrs et la possibilité d’en taxer les revenus, estimés à 800 millions de livres (940 millions d’euros). Le Royaume-Uni pourrait, pour eux, développer un marché uniquement numérique du cannabis, pour amoindrir les revenus du marché noir.

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Le marché régulé limiterait l’accès à des personnes de plus de 21 ans, avec des vérifications semblables à celles existantes pour acheter de l’alcool en ligne.

“Nous pensons que le marché britannique du cannabis, qui vaut plusieurs millions de livres, devrait être développé et opérer uniquement en ligne par un secteur privé strictement contrôlé et régulé par les gouvernements démocratiquement élus” peut-on lire dans le rapport intitulé The Green Screen.

Les militants anti-drogues ont qualifié cette suggestion d'”opportunité pour un désastre national” et “assurément la chose la plus irresponsable à faire”.

Environ 21 millions de personnes consomment du cannabis chaque année au Royaume-Uni, selon les chiffres gouvernementaux, alors même que le cannabis est illégal.

Mike Power, l’auteur du rapport The Green Screen a confié à Sky News : “la situation actuelle, n’importe quel jeune peut venir à Camden avec 5 ou 10£ et acheter du cannabis. Ils ne peuvent pas aller dans un supermarché et acheter de l’alcool sans avoir leur âge vérifié. Nous pensons qu’un modèle numérique permettrait de faire la même chose. Afin qu’à chaque achat, l’âge et la pièce d’identité de la personnes soit vérifiés. Et également, cela signifierait taxer chaque achat, les suivre et être sûr que l’argent va directement dans la poche du contribuable.”

Pour Volte Face, l’éventualité d’un marché du cannabis uniquement en ligne permettrait d’éviter les objections aux coffeeshops néerlandais ou l’utra-libéralisme de certains Etats américains comme le Colorado. Egalement, les plateformes numériques existent déjà, par exemple sur le dark web, et le modèle serait aisément reproductible.

Cette négation d’un marché physique n’est pas partagée par tous les soutiens du rapport, comme Steve Rolles de Transform.

Dans une interview pour Vice, Mike Power détaille plus avant l’éventuelle plateforme numérique : pas de branding, pas de réduction ou de promotions spéciales 4/20, juste les prix, les noms des weeds, leur puissance et leurs effets.

Cela signifierait également que l’accompagnement du client dans son choix ou du patient dans son besoin est limité.

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