Cannabis en République Tchèque

Republique Tchèque : Rupture de stock de cannabis médical

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La République Rchèque a légalisé l’usage du cannabis médical en avril 2013. Trois ans et demi plus tard, les fleurs séchées sont en rupture de stock dans les pharmacies. Selon le ministère de la Santé tchèque, la société ayant remporté l’appel d’offre pour produire du cannabis tchèque ne remplissait pas le cahier des charges imposé.

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Ce qui est rare est cher

La République Tchèque importe du cannabis thérapeutique du laboratoire Hollandais Bedrocan depuis la légalisation de cet usage. Petit à petit, l’entreprise Elkoplast, productrice tchèque,  devait remplacer Bedrocan dans les étals. Elkoplast avait produit 4 récoltes de 10 kg chacune au cours de l’année 2016, suffisant pour satisfaire la demande nationale.

Cependant, aucune de ces récoltes n’est arrivée en pharmacie. L’institution nationale du médicament refuse de le distribuer pour manquement au cahier des charges. Le contrat a été rompu par le gouvernement et Elkoplast doit détruire ses propres bébés, déclarés impropre à la consommation à partir du 31 janvier 2017. La variété contenait 22% de THC et moins de 1% de CBD.

Retour au marché noir

Les patients tchèques avaient déjà un accès restreint à ce cannabis. Ils devaient trouver un docteur capable de fournir une ordonnance pour des fleurs séchées puis trouver une pharmacie qui en vendait. Ajoutons à cela une lourde démarche administrative pour avoir l’ordonnance et un prix élevé non remboursé par l’assurance santé.

Hana Vagnerovà, membre d’une association de patients déplore cette situation «  Les gens seront désormais contraints de se débrouiller pour trouver du cannabis, ils retourneront donc sur le marché noir. Comment voulez-vous faire ? La culture du cannabis est interdite et l’achat au marché noir également. »

Depuis, un nouvel appel d’offre a été lancé et les autorités aimeraient un retour à la normale au mois d’août. D’ici là, la République Tchèque envisagerait de se tourner vers Israël, où les prix seraient plus abordables.

Théo Caillart

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