Cannabis en Afrique

Nigeria : les Nations Unies demandent à ne pas criminaliser la consommation de cannabis

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Selon les médias nigérians, la représentante de l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (UNODC) au Nigéria, Harsheth Kaur Virk, a exhorté le pays à ne pas criminaliser les consommateurs de cannabis et à légaliser son usage médical.

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La position des Nations Unies sur la consommation de cannabis a été présentée lors d’une audition publique d’un jour organisée par le Comité du Sénat sur les Médicaments, les Narcotiques et la Santé sur le thème de l’abus de médicaments pharmaceutiques parmi les jeunes nigérians.

Selon Harsheth Kaur Virk, le cannabis est un médicament miracle autorisé à des fins médicales par les Nations Unies, mais pas à des fins récréatives.

“Le Nigéria, en tant que nation souveraine, a des lois strictes vis-à-vis du cannabis, mais les conventions internationales de l’ONU l’ont approuvé à des fins médicales sur la base des résultats des recherches menées à cet effet par des instituts mondialement reconnus.”

Selon elle, au-delà du cannabis, les consommateurs récréatifs d’autres drogues addictives, ne devraient pas être criminalisés mais placés dans des circuits de soin, conformément aux recommandations de l’ONU.

“Le Bureau des drogues et de la criminalité de l’ONU considère les toxicomanes comme des personnes malades, ayant besoin de traitements, de soins et d’une réintégration”, a-t-elle ajouté.

La position officielle de l’Organisation des Nations Unies sur les drogues est a minima une décriminalisation. L’UNODC reste habituellement plus en retrait, sans s’étendre notamment sur l’usage thérapeutique du cannabis. L’UNODC a d’ailleurs pris un peu de distance avec ces déclarations :

“Pour être clair, sur l’invitation du Comité du Sénat sur les Médicaments, les Narcotiques et la Santé, l’UNODC a fait une présentation lors d’une audition publique et réitéré les recommandations suivantes contenues dans le rapport 2017 du Bureau International de Contrôle des Narcotiques, dans lequel l’Office exhorte tous les gouvernements à :

  • rassembler des données sur la prévalence des consommations problématiques de drogue et l’accessibilité aux traitements
  • Investir dans le traitement et la désintoxication fondés sur des données probantes
  • Allouer des ressources suffisantes au traitement et à la désintoxication, les deux principales composantes de la réduction de la demande
  • Porter une attention particulière aux groupes de population spéciaux
  • Partager, à l’échelle nationale et internationale, les bonnes pratiques et faire croître les savoirs
  • Stimuler la recherche pour créer de nouveaux outils

A la question spécifique du cannabis, l’UNODC a rappelé que les conventions de l’ONU interdisait un usage autre que médical ou scientifique du cannabis.

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