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L’ancien PDG du géant CannTrust sera jugé pour fraude

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Le cannabis canadien est un secteur économique très réglementé. La récente mise en examen de l’ancien PDG du géant CannTrust vient de le rappeler. Les enquêteurs de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, au Canada, ont inculpé Peter Aceto pour fraude, ainsi que deux autres anciens directeurs de l’entreprise.

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La Commission soupçonne notamment les trois dirigeants d’avoir fait pousser du cannabis sans licence, pendant dix mois, dans un site de Pelham, en Ontario. Il ne s’agissait pas de faibles quantités, puisque “environ 50 % de l’espace dédié aux cultures sur le site Pelham ne bénéficiait pas d’une licence de Santé Canada”, note la Commission. En plus, les enquêteurs reprochent à CannTrust d’avoir caché à ses investisseurs qu’une partie du cannabis vendu provenait d’activités illégales.

Si le tribunal les déclare coupable de fraude et d’avoir caché des éléments clés aux investisseurs, les trois dirigeants de CannTrust risquent jusqu’à cinq ans de prison. Ils pourraient aussi devoir s’acquitter de 5 millions de dollars canadiens d’amende.

CannTrust valait plus d’un milliard de dollars

Au moment de sa révélation, à l’été 2019, cette affaire avait fait grand bruit. Surtout qu’il s’agissait d’une des plus grandes sociétés canadiennes de cannabis, vraisemblablement la sixième. Depuis, elle a perdu 79 % de sa valeur. Ses titres ont également été retirés de la bourse de New York et de Toronto, où ils étaient échangés auparavant.

A l’époque, sa capitalisation boursière s’élevait à plus d’un milliard de dollars, rappelle The Financial Post. Cet ex-géant est désormais en chute libre, et a même dû licencier 320 de ses employés, et détruire 60 millions d’euros de cannabis.

“J’ai hâte, tout comme Peter [Aceto, l’ex-PDG] et sa famille, d’être à l’audience, où les preuves montreront qu’il a toujours agi avec intégrité”, se défend son avocat, Franck Addario. Le procès aura lieu le 26 juillet à Toronto. Au vu de la gravité des faits reprochés, l’audience aura lieu devant une juridiction pénale, et non civile. C’est normalement le cas pour les enquêtes diligentées par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.

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