Business

Une entreprise japonaise développerait de l’huile CBD à partir d’écorces d’orange

Publié

le

Depuis quelques jours, une étrange news se propage : une entreprise japonaise aurait présenté des prototypes d’huile CBD extrait d’écorce d’orange.

PUBLICITE

L’entreprise Hiro International, spécialisée dans l’importation de fruits et jus de fruits pour le marché japonais, ainsi que dans le développement et la distribution d’extrait de banane, d’extrait de placenta de cheval et d’extrait de haricot rouge pour les industries alimentaire, pharmaceutique et cosmétique, aurait présenté au salon Cosme Tokyo de janvier 2020, une ligne d’huile CBD dérivée de pelures d’orange.

Le porte-parole d’Hiro International, Ryosuke Koseki, aurait déclaré que l'”Orange CBD” serait de structure identique au CBD dérivé du chanvre et offrirait les mêmes avantages de relaxation et de soin pour nourrir la peau. “Avec Orange CBD, vous obtenez le même ingrédient, les mêmes effets et il n’y a aucun danger en termes de légalité. Il fournit également une histoire différente du CBD pour le consommateur qui sonne mieux que d’être dérivé de la plante de cannabis”.

Il aurait ajouté qu’il n’y a pas eu d’études pour comparer l’Orange CBD au CBD dérivé du chanvre, mais que la société pourrait y réfléchir bientôt.

Contactée par nos soins, l’entreprise ne nous a pour l’instant pas répondu. Aucune mention du produit n’est néanmoins faite sur leur site Internet, et à part quelques communiqués de presse datant de février, seule l’actualité reprise récemment par Hanf Magazine évoque cet étrange produit.

Le CBD peut-il être extrait d’agrumes ?

Si tant est que le CBD puisse se trouver dans d’autres plantes que des Cannabacées et dans des quantités moindres, nous n’avons trouvé aucune étude à ce jour actant la présence de CBD dans des oranges.

Néanmoins, les pelures pourraient avoir été utilisées pour synthétiser du CBD.

L’entreprise américaine Citrus CBD, créée en 2018 dans l’Oregon, commercialise par exemple du CBD synthétisé à partir de pelures d’agrumes, d’un arbre à feuillage persistant et d'”un processus scientifique exclusif”, qu’ils nomment “Assemblage cyclique de terpènes” (CTA). Pour faire simple, du CBD est recréé à partir des terpènes d’orange et de pin.

Ces molécules de CBD dérivées d’agrumes sont théoriquement identiques aux molécules de CBD dérivées du cannabis.

Quel intérêt dans ce cas ? Certainement pas son prix. L’extraction de CBD à partir de chanvre est relativement peu chère. A l’inverse, la synthétisation du CBD est onéreuse, aussi bien en R&D qu’en coûts opérationnels. L’avantage d’un CBD non-issu du chanvre est la légalité de la molécule, qui sort de fait du régime international du cannabis, et l’absence de THC.

“Certaines entreprises ont rencontré d’énormes problèmes parce que du THC a été détecté dans leurs produits”, explique Koseki.

La législation japonaise sur le cannabis, malgré une histoire du chanvre qui imprègne tout le pays, est encore une des plus sévères au monde. Du CBD synthétique évite ainsi d’éventuels soucis réglementaires.

Cliquez pour commenter

Trending

Quitter la version mobile