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L’Adagio Bud+Breakfast : le premier hôtel cannabique de Denver

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Lorsque l’Amendement 64 a pris effet au Colorado en janvier 2014, légalisant dans les faits le cannabis, des hordes de touristes se sont précipités dans l’Etat pour tester la nouvelle drogue légale, et finalement se rendre compte qu’il n’y avait nulle part où la fumer.

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Alors que les adultes de plus de 21 ans peuvent légalement posséder jusqu’à 28g de marijuana, les règles strictes rendaient la consommation difficile. Comme la loi sur les contenants d’alcool ouverts, le cannabis ne pouvait être consommé en public. Alors même que certains clubs de cigares pouvaient jouir d’une immunité du Colorado Clean Indoor Air Act, qui empêche de fumer dans des établissements publics, les magasins de cannabis doivent s’y contraindre. Les entrepreneurs du cannabis n’ont donc pas pu ouvrir de coffeeshops comme on les connaît à Amsterdam par exemple.

Les parcs nationaux dépendent également de la loi fédérale, ce qui rend le camping cannabique délicat. Ne pas respecter la loi sur le cannabis aux Etats-Unis, malgré une légalisation toujours plus présente, peut se payer en milliers de dollars d’amende ou en peine de prison. Ce qui posait des problèmes pour les visiteurs sans endroit où fumer tranquillement, l’appartement d’un pote par exemple.

Arrivent donc Joel et Lisa Schneider, propriétaires du Mary Jane Group, pionniers du “secteur de l’hospitalité cannabique”, et du Adagio Bud + Breakfast, dans le centre de Denver. A la différence des hôtels avec un salon public, une pièce privée permet aux consommateurs de fumer du cannabis dans leur locaux. L’adagio a ouvert en 2014, faisant prendre au marché de l’hôtellerie à destination des touristes consommateurs de cannabis, un sacré virage.

Entrer dans l’Adagio vous paraîtra tout sauf anormal. La maison géorgienne (construite en 1892), ses chandeliers et son grand piano ne ressemblent pas vraiment à une crackhouse. Seules les quelques bangs en verre pourraient vous mettre sur la piste du secret de la maison.

Les clients de l’hôtel peuvent réserver une très belle chambre pour 179 à 399$ la nuit, et profiter d’un Wake and Bake breakfast, avec des oeufs, du café et pourquoi pas une petite portion de cannabis. A 4h20 tous les jours arrive l’happy hour.

Les clients n’ont pas le droit de fumer dans leur chambre et se concentrent donc dans la pièce commune, ce qui crée un lien fort entre les clients de l’hôtel, qui peuvent y rester quelques heures à parler entre eux. les propriétaires gardent ainsi un oeil sur leur clientèle. “C’est comme être chez maman, sauf que vous pouvez fumer sur le canapé” a bien voulu confier un des clients.

Une offre qui complète parfaitement celle du CannaCamp, plutôt orienté grands espaces.

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