Business

L’Uruguay désigne trois nouveaux producteurs de cannabis récréatif

Publié

le

Pour mettre un terme aux difficultés d’approvisionnement que connait le marché du cannabis récréatif uruguayen, les autorités du pays ont décidé d’augmenter la production. L’Institut Uruguayen de Régulation et de Contrôle du Cannabis (IRCCA) vient de désigner trois nouveaux producteurs. Ils sont désormais cinq à se partager la part du lion.

PUBLICITE

Le premier marché de cannabis récréatif légal

L’Uruguay est le premier pays à avoir légalisé le cannabis récréatif en 2013. Les autorités ont mis en place un système de production via des acteurs privés mais contrôlé par une agence gouvernementale (l’IRCCA). Celle-ci sélectionne les producteurs, plafonne la production et fixe les prix. La production est destinée à la vente en pharmacie mais les uruguayens peuvent également cultiver leur cannabis où l’obtenir via une adhésion à un club.

Malgré ses six années d’existence, le marché légal uruguayen a de nombreux défauts. Les ventes en pharmacie ont débuté en 2017 mais, du fait du nombre de points de vente limités – on en compte seulement 17 dans tout le pays – et des pénuries régulières, les usagers peinent à se fournir et se détournent du marché légal.

Une production insuffisante

Jusqu’ici, seules deux entreprises (ICC Labs, désormais propriété du géant canadien Aurora Cannabis, et Symbiosys) ont été autorisées à produire du cannabis récréatif, à hauteur de 2 000 kilos / an chacune. Néanmoins, elles n’ont jamais atteint les 2 000 kilos par an. Depuis le début de la production, elles n’ont fourni que 3 000 kilos à elles deux. C’est quatre fois moins que les 12 000 kilos attendus.

Parallèlement, le nombre d’usagers enregistrés auprès du gouvernement pour l’accès au cannabis légal connait une augmentation constante. Selon le dernier rapport de l’IRCCA, publié en juin 2019, on compte 47 067 usagers enregistrés dont 36 487 pour l’achat en pharmacie (soit 88% du total des enregistrés et 2 736 personnes de plus qu’en janvier).

Cependant, le rapport indique également que les ventes diminuent : alors qu’entre mars 2018 et mai 2019, elles représentaient plus de 100 kilos par mois, elles sont descendues à 91 kilos en juin 2019. Alors que le marché légal gagne du terrain, l’insuffisance de la production menace de renforcer le marché noir. C’est pourquoi l’IRCCA avait annoncé, en décembre dernier, vouloir augmenter la production.

Trois nouveaux producteurs

“Compte tenu de l’augmentation croissante des personnes enregistrées pour accéder légalement au cannabis à usage récréatif, en majorité par le mécanisme d’accès via les pharmacies, en décembre 2018 l’IRCCA (Institut Uruguayen de Régulation et de Contrôle du Cannabis) a décidé d’accorder trois nouvelles licences de production”, peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de l’IRCCA.

Les entreprise sélectionnées au terme du processus sont :

  • Uruguay Biopharmaceutical Research Co.
  • Jabelor S.A.
  • Legiral S.A.

Selon Marijuana Business Daily, la première est en réalité une entreprise américaine. La deuxième possède des capitaux uruguayens et chiliens. Quant à la troisième, ses capitaux sont 100% uruguayens.

Les nouveaux producteurs seront soumis aux mêmes conditions que leurs prédécesseurs : ils recevront 70% du prix de vente (actuellement fixé à 50 pesos uruguayens soit 1,35$). A eux cinq, les producteurs uruguayens pourraient fournir un total de 10 000 kilos de cannabis par an.

Cliquez pour commenter

Trending

Quitter la version mobile