Sport et cannabis

Skate et cannabis vont-ils faire bon ménage aux JO de 2020 ?

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Le skateboard fera son apparition dans le rang des compétitions aux JO de Tokyo en 2020. Problèmes : l’esprit skate est plus communautaire que compétitif, et le cannabis fait partie de la culture. L’AMA et le CIO vont-ils s’adapter à ce sport ?

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En 2012, la coalition des sports professionnels  d’Australie demandait à l’Agence mondiale anti-dopage de retirer le cannabis des substances dopantes. Lettre restée morte car l’AMA considère toujours le cannabis comme une substance améliorant les performances physiques et contraire a l’éthique du sport. Cependant, elle a décidé de faire un petit geste en augmentant le seuil maximal de THC de 15 a 150 ng/l de sang.

Un précedent plutôt heureux

Cette évolution permettait au compétiteurs de consommer durant les mois précédant la compétition mais pas durant les épreuves.  Lors des JO d’hiver de Nagano en 1998, Ross Rebagliati avait par exemple décroché une médaille d’or en snowboard. Il fut destitué de son titre pour présence de THC dans le sang. Sa médaille lui fut réattribuée car le cannabis avait été oublié des substances interdites. Le Canadien, grand amateur de weed, dirige désormais sa propre marque de cannabis “RossGold”. Ses variétés de cannabis fortes en CBD seront disponibles dans les dispensaires américains et canadiens en septembre 2016.

Une soumission à des contrôles antidopage serait une nouveautés pour les skaters car ils ne sont pas contrôlés aux Xgames par exemple. Le rival de Tom Hawk dans les années 90, l’australien Tas Pappas, a déclaré à la télévision australienne que ces contrôles pourraient dissuader de nombreux athlètes. Il rappelle également que l’esprit du skate est ouvert et préfère la communion à la compétition : “Dans la communauté du skate, il y’a beaucoup de monde qui risque de considérer les JO comme ringard. Cette histoire de pays ne nous ressemble pas. La communauté est unifiée, quand on rencontre une bande de skaters, ce n’est pas nous contre eux. C’est des gars et des filles ensemble avec un skate”.

Certains skaters pourraient boycotter les JO mais nul doute que nombre d’entre eux pourront se retenir de consommer trois semaines pour représenter leur pays. Cependant des sportifs, essentiellement américains, s’élèvent pour autoriser sa consommation comme anti-douleur.

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