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La Nouvelle-Zélande renonce à surveiller les champs de cannabis par hélicoptère

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Chaque année en Nouvelle-Zélande, des membres de l’armée et de la police montent dans leurs hélicoptères. Pendant plusieurs jours, ils font le tour de l’archipel avec des jumelles. Leur objectif ? Repérer les plantations de cannabis, pour les détruire et interpeller les responsables.

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Cette tradition durait depuis les années 1970. Mais le pays a décidé d’arrêter, rapporte le site d’information local Stuff. L’opération coûtait 700 000 dollars néo-zélandais (environ 420 000 €) chaque année. Et surtout, elle était devenue inutile. “D’autres drogues, en particulier la méthamphétamine causent de plus en plus de dégâts dans plusieurs communautés. Un grand raout aérien annuel ne représente plus la façon la plus appropriée de déployer nos forces de police”, a reconnu une porte-parole de la police auprès de Stuff.

En Nouvelle-Zélande, le cannabis à usage adulte reste interdit. Le cannabis thérapeutique, lui, vient d’être autorisé. Mais ce n’est pas cette drogue qui cause le plus de problème. Avec un problème grandissant de santé publique liée à la “meth” sur l’archipel, l’association NZ Drug Foundation souhaitait que la police arrête la chasse aux plants de cannabis. Selon l’association, les forces de l’ordre devraient se concentrer “sur des drogues bien plus nocives.”

De plus en plus impopulaires

Ces dernières années, ces opérations en hélicoptères étaient devenues de plus en plus impopulaires dans l’opinion publique. Le chroniqueur Russell Brown a pris la plume dans The Spinoff pour se réjouir de la fin de ces vols de reconnaissance. “Il y avait peu de transparence à propos des coûts des opérations (et des éventuelles arrestations), et l’on connaissait encore moins les points positifs. Ce n’est pas déraisonnable de penser que ces opérations ont continué parce qu’elles étaient budgétées chaque année.”

Pour sauver les meubles, l’armée et la police s’étaient mises à communiquer à tout-va, à coups de photos sur Instagram ou de vrai-faux “articles” signés par les communicants. L’armée soulignait que ces opérations ont permis de couper 9500 plants en 2019.

Malgré ces critiques, les Néo-Zélandais n’approuvent pas tous le cannabis pour autant. En novembre, 50,7 % des électeurs ont dit “non” au référendum sur la légalisation. D’ailleurs, la décision d’arrêter les vols en hélicoptère ne fait pas l’unanimité. Le National Party (centre-droit, dans l’opposition au Parlement) la regrette, arguant que “compte-tenu de l’augmentation de l’activité des gangs et de la violence, l’éradication du cannabis est plus utile que jamais”.

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