Cannabis au Maroc

Maroc : dernière ligne droite pour la légalisation du cannabis médical

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Le projet de loi n°13.21 relatif à l’usage médical et industriel du cannabis a été adopté la semaine dernière par les députés marocains, après avoir reçu le feu vert de Commission de l’Intérieur, des Collectivités territoriales, de l’Habitat et de la Politique de la ville, à la Chambre des Représentants.

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Le texte a été adopté à 119 voix contre 48, le Parti justice et développement (PJD), à la tête de la coalition gouvernementale, ayant voté contre. Il doit encore être approuvé par la deuxième chambre du Parlement avant d’être ratifié.

Les producteurs locaux en première ligne

Selon les chiffres officiels, quelque 400 000 personnes, soit 60 000 ménages, vivent de la culture du cannabis au Maroc. Jusqu’à présent, les petits agriculteurs du Nord recevaient «4% du chiffre d’affaires final dans le circuit illégal» contre potentiellement «12% sur le marché légal», selon l’agence MAP.

Ce projet de loi, qui comble une lacune juridique dans la gestion du cannabis, considère l’agriculteur comme la pierre angulaire de ce projet en lui permettant de disposer d’une autorisation délivrée par l’Agence nationale de régulation pour les activités liées au cannabis.

Le projet de loi recommande aux agriculteurs de créer des coopératives qui seront chargées de signer des contrats avec les industriels et d’assurer la préservation des droits des agriculteurs. Et si la légalisation du cannabis médical attise déjà les convoitises des industriels, les agriculteurs historiques du cannabis entendent aussi peser dans la future industrie.

Catalysées par la proposition de loi, deux coordinations principales revendiquent l’identité de « bled du kif », nom donné par les acteurs locaux au territoire historique de production du cannabis : celle des gens du pays du kif (Sanhaja et Ghomara) et celle des régions d’origine du kif. L’objectif pour chacun des protagonistes est de créer une industrie locale pour les personnes qui travaillaient déjà ou sont issues de ces régions, et protéger les acquis qui persistent depuis 50 ans en vertu de la “tolérance” cannabique marocaine.

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