Cannabis au Liban

Liban: le potentiel du cannabis pour revitaliser l’économie

Publié

le

Pour tenter de relancer son économie, le Liban a fait appel à la firme MacKinsey pour façonner un plan de relance, dont une des propositions est de développer la culture et l’export du cannabis médical libanais.

PUBLICITE

Crise économique

Le Liban est au cœur d’une crise économique majeure en accumulant notamment une dette de 150% de son PIB. Le FMI a publié une déclaration le 22 Juin appelant le Liban à entreprendre un ajustement fiscal “immédiat et substantiel” pour améliorer la durabilité de la dette publique, la troisième mondiale derrière le Japon et la Grèce. L’économie du Liban a été durement frappée par la guerre avec son voisin syrien, qui a entraîné une forte baisse de l’activité touristique en provenance du Golfe en plus de fragiliser le secteur de l’immobilier haut-de-gamme, deux secteurs majeurs de l’économie libanaise dont l’affaiblissement a fait chuter la croissance annuelle du pays de 8-10% à 1-2%.

Le potentiel du cannabis libanais

Le Liban est connu pour ses grandes exploitations illégales de cannabis, dont la majorité se trouve dans une région du pays contrôlée par le Hezbollah, une organisation islamiste qui dispose aussi bien d’une aile politique ayant des sièges au parlement libanais que d’une aile paramilitaire. Les bénéfices du trafic échappent donc aux mains de l’Etat. Le plan de relance de MacKinsey propose ainsi de légaliser les cultures illicites, notamment pour l’export médical.

Selon le ministre de l’Economie, “la qualité que nous avons est une des meilleures dans le monde”, à quoi il a ajouté que ce marché pourrait rapporter jusqu’à un milliard de dollars. Dans son rapport mondial des drogues de 2017, l’ONUDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) classait le Liban en 4ème position de la culture mondiale du cannabis, derrière le Maroc, le Mexique et le Nigeria, et ce malgré sa faible superficie. En dépit de la politique officielle de tolérance-zéro, le cannabis libanais se fraye un bon chemin dans le commerce international, jusqu’à Amsterdam et ailleurs.

Le ministre de l’économie Raed Khoury, qui a publiquement exprimé son opinion en faveur de l’évolution que propose MacKinsey, entend maintenant contrôler ce commerce et le centrer sur l’export médical, dans un effort national de lutte contre la pauvreté et la corruption.

Cliquez pour commenter

Trending

Quitter la version mobile