Cannabis au Luxembourg

Le Luxembourg publie quelques détails sur son projet “cannabis récréatif”

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Alors que l’accord de coalition luxembourgeoise avait acté la légalisation complète du cannabis en 2019, le gouvernement a récemment réduit le périmètre de la légalisation du cannabis au Luxembourg pour n’autoriser que l’autoculture de cannabis, à raison de 4 plantes par ménage.

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Si quelques détails avaient déjà été distillés par les autorités luxembourgeoises, le gouvernement a mis en ligne hier une version plus complète sur la future autorisation de culture personnelle de cannabis :

  • l’autorisation de 4 plants s’entendra par ménage et non par personne majeure par ménage
  • les plantes devront être issues de graines, disponibles en ligne au Luxembourg ou à l’étranger, ou en magasin. Aucune limite d’achat en graines n’est prévue.
  • une production nationale de graines à des fins commerciales sera prévue : “il serait en effet incohérent que les consommateurs pourraient légalement acquérir des graines en provenance de l’étranger, tandis qu’une production nationale resterait interdite” (ce qui n’a pas l’air de gêner le gouvernement français pour le CBD, mais c’est une autre histoire)
  • la culture pourra se faire en intérieur et en extérieur, sur un terrain adjacent au domicile, sans que les plantes ne soient visibles de la voie publique
  • l’interdiction de consommer en public sera maintenue
  • le don ou la vente de cannabis ou de produits dérivés seront interdits
  • une contraventionnalisation pour la possession de jusqu’à 3 grammes de cannabis en public sera actée, avec un avertissement taxé de 145€. Au-dessus du seuil de 3 grammes, le contrevenant restera assimilé à un trafiquant de drogues
  • le seuil limite de THC dans le sang au volant restera inchangé (1ng/mL) et équivaudra toujours à une tolérance zéro

Reste que cette “dépénalisation” très restrictive inquiète toujours les voisins du Luxembourg, qui avaient déjà fait pression pour éviter une légalisation. Le Monde nous apprend en effet que la Meurthe-et-Moselle en France ou la ville allemande la plus proche, Trèves, redoutaient que le cannabis vienne s’ajouter à la liste des produits importés par les frontaliers après l’alcool, le tabac ou le carburant. Avec une simple autorisation de cultiver sans possession en public, leurs craintes devraient s’alléger.

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