Cannabis en Géorgie

La Géorgie veut faire pousser et exporter du cannabis, sans autoriser sa consommation

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Un projet de loi géorgien cherche à légaliser la culture de cannabis pour l’export seulement, à destination d’un usage cosmétique ou pharmaceutique, sans toutefois légaliser l’usage domestique.

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La Géorgie a à plusieurs reprises dépénalisé l’usage puis la culture de cannabis, allant jusqu’à déclarer inconstitutionnelle l’interdiction de sa consommation chez soi. Le cannabis n’y est donc pas officiellement légal mais n’est plus pénalisé pour un usage domestique.

Les opposants au projet de loi décrivent l’hypocrisie d’autoriser la culture commerciale pour l’export tout en interdisant les ventes dans le pays. L’un des principaux députés du parti européen géorgien, Giga Bokeria a déclaré que “[le gouvernement] veut en produire tout en punissant les autres qui en consomment ? C’est absurde.”

Bokeria a empressé le gouvernement de légaliser le cannabis “pour tous” et a fait valoir que réglementer le cannabis n’était pas chose facile, mais que le gouvernement ne devrait pas avoir le monopole de la vente.

Le Premier ministre Mamuka Bakhtadze a déclaré que le projet de loi sur l’exportation du cannabis était “une décision très responsable” et qu’il “serait réglementé de la manière la plus stricte”.

Il a ajouté que le gouvernement “emprunterait les pratiques à succès de plusieurs pays”, notamment Israël et le Canada qui ont créé un système rentable d’exportation du cannabis.

L’Eglise orthodoxe, plutôt conservatrice, s’oppose elle aussi à ce projet de loi. L’évêque Iacob Iakobashvili a commenté : “C’est une grosse erreur. Peut-être que les autorités pensent d’abord au budget de l’Etat, mais ils ne pensent pas du tout à la sécurité nationale. Aucune de nos agences de police ne sont confiantes sur la possibilité de protéger efficacement ces plantations de cannabis. Nous risquons de devenir un autre Afghanistan ou la Colombie.”

La Géorgie a des peines très dures sur l’usage de drogues. La possession de plusieurs drogues peut mener à une peine de 8 à 20 ans. Un tiers des prisonniers ont été condamnées pour des infractions liées à la drogue.

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