Cannabis aux Caraïbes

Guyana : le gouvernement réfléchit à dépénaliser de petites quantités de cannabis

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Le procureur général du Guyana, Anil Nandlall, a annoncé initier rapidement des consultations publiques dans tout le pays sur la dépénalisation de petites quantités de cannabis.

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“Le Parti progressiste populaire / civique (PPP / C) a promis de tenir une large consultation sur la dépénalisation de petites quantités de marijuana. Le président a demandé que je commence le processus sous peu et je le ferai”, a déclaré Anil Nandlall.

Le sujet est monté après plusieurs cas où des personnes prises avec de petites quantités de cannabis se sont vues infliger la même peine que celles prises avec de grandes quantités de cannabis ou de cocaïne. En mai 2018 par exemple, la condamnation de Carl Mangal à trois ans de prison pour possession de 8,4g de cannabis à des fins de trafic, avait susciter une indignation générale.

L’ancien président David Granger avait annoncé en septembre 2018 que son cabinet avait approuvé la suppression des peines privatives de liberté pour possession de petites quantités de cannabis et que les modifications nécessaires à la législation existante seraient apportées après le retour de l’Assemblée nationale des vacances plus tard en octobre. Le gouvernement de Granger est tombé suite à une motion de censure en décembre 2018, sans que le sujet n’avance depuis.

Le Guyana avait assisté à la 39e réunion ordinaire de la Conférence des chefs de gouvernement de la CARICOM, en juin 2018 à Montego Bay en Jamaïque. Les chefs de gouvernement y avaient examiné le statut du cannabis en tant que drogue illicite et les possibilités de dépénalisation et de légalisation.

Lors de cette réunion, il avait été convenu que chaque État membre détermine sa propre voie pour poursuivre les réformes législatives nécessaires, comme proposé par la Commission, en fonction de sa propre situation, un projet soutenu par le gouvernement guyanais de l’époque. La Dominique a par exemple annoncé la semaine dernière dépénaliser.

En parallèle de cette réflexion sur le cannabis, Anil Nandlall a également annoncé travailler à la possibilité de cultiver du chanvre industriel à -0,3% de THC. La Guyana Hemp Association projette qu’une surface cultivée de 100 000 hectares pourrait créer de 40 000 à 50 000 emplois durables. Elle suggère également que, pour commencer, 500 familles guyanaises se voient attribuer 10 hectares de terres pour du chanvre industriel. Une fois établies, ces fermes de chanvre pourraient alors se développer davantage.

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