Cannabis aux Etats-Unis

Etats-Unis : le père du cannabis médical, Dennis Peron, est mort

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Dennis Peron, activiste légendaire pour l’accès au cannabis médical aux Etats-Unis, est mort à San Francisco à l’âge de 72 ans.

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Dennis Peron a été une figure marquante de la culture gay et du cannabis underground dans le San Francisco des années 70 et 80. A l’époque, des dizaines de personnes mourraient chaque jour de l’épidémie de SIDA. Dennis a été un des premiers à constater les bienfaits du cannabis sur la santé des séropositifs à la fin des années 80. Son compagnon de l’époque, qui consommait du cannabis pour apaiser ses douleurs, mourra du SIDA en 1990.

Aux côtés de Mary Jane Rathbun (“Brownie Mary“) et du docteur Donald Abrams, Dennis a aidé au passage de la Proposition P permettant l’utilisation médicale du cannabis à San Francisco, votée en 1991, puis a fait croître le mouvement à l’échelle de la Californie, jusqu’au passage de la Proposition 215 en 1996, la première loi autorisant au niveau d’un Etat l’usage médical du cannabis, approuvée par 56% des votants.

Dennis a eu de nombreux problèmes avec la police. Parce qu’il était gay, mais aussi parce qu’il fournissait du cannabis aux malades, par exemple dans son restaurant. Il était d’ailleurs en prison le jour où Harvey Milk s’est fait assassiné, en 1978. Ce qui ne l’a jamais empêché de continuer à se battre pour ce qu’il croyait être juste.

2 ans après le passage de la Proposition P, Dennis avec ouvert le Cannabis Buyers Club de San Francisco. En 1996, il avait plus de 10000 membres.

Dennis aura vécu assez longtemps pour que deux de ses revendications voient le jour : la légalisation du cannabis en Californie, et le mariage homosexuel. Il a ainsi pu se marier avec son dernier compagnon, John Entwistle, lui aussi activiste pro-cannabis.

Durant ces derniers mois, Dennis préférait le calme de sa maison. Certains comme Frenchy Cannoli ont pu le remercier pour ce qu’il avait fait pour la Californie, et pour lui.

Et même s’il était critique vis-à-vis de la Proposition 64, qui selon lui allait empêcher un certain nombre de petits cultivateurs et entrepreneurs d’entrer sur le marché en raison des taxes et des normes excessives sur le cannabis, la Californie n’en serait pas là où elle est aujourd’hui sans Dennis.

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