Cannabis au Colorado

Le Colorado réduit le nombre de plants autorisés en autoculture

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Face à la prospérité du marché noir, la chute des prix du cannabis et la multiplication des plantations géantes chez les particuliers, le Colorado réagit en réduisant le nombre de pieds autorisés par personne.

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La chasse au trafiquant

Selon le Républicain Cole Wist «  Les lois concernant la culture à domicile sont trop permissives au Colorado, elles représentent un marché lucratif pour les opérations criminelles.» Par cette mesure, les autorités s’attaquent également aux fraudeurs du cannabis médical.

Au Colorado, un médecin peut autoriser un patient à faire pousser jusqu’à 99 plants  pour qu’il puisse produire ses propres huiles de cannabis. Coté cannabis récréatif, les habitants peuvent louer un entrepôt avec d’autres particuliers pour entretenir leurs 6 à 12 pieds de cannabis en fonction des décrets municipaux. Les producteurs récréatifs et médicaux peuvent partager un même lieu de production. Ainsi, on arrive des plantations de particuliers pouvant dépasser les 150 plants. Le jardinier/patient devient alors un véritable producteur de weed. De cet afflux massif de cannabis à domicile ou à l’entrepôt peut naître la tentation du marché noir car ces plants ne sont ni suivis, ni taxés par l’Etat.  Actuellement, le Colorado recense 19 000 personnes bénéficiant d’autorisation de production cannabis thérapeutique de grande envergure.

Dans ce nouveau décret, ces plantations collectives ne devront pas dépasser les 16 plants, que le cannabis soit récréatif ou médical. Le Colorado s’aligne avec les autres Etats ayant autorisé la culture thérapeutique où le maximum autorisé est de 16 plants.

Les militants pros weed s’indignent : «  C’est re-criminaliser un de nos droit ici au Colorado » pour Ashley Weber, de NORML Colorado.

Les dessous de cette nouvelle régulation

Derrière cette nouvelle régulation se cachent plusieurs explications possibles. Tout d’abord, le prix du cannabis. Avec une autoculture abondante et un marché noir encore très présent dans l’Etat, les autorités souhaitent relancer la compétitivité des dispensaires. En effet l’offre en weed légale dépasse la demande ce qui entraîne une chute de rentabilité pour les entreprises du secteur.

Si les stocks de beuh maison diminuent, le consommateur sera obligé de se retourner vers les officines légales (ou participer au marché noir). En étant plus strict avec les cultivateurs, les forces de l’ordre pourront mieux différencier la production pour un usage personnel et la production en direction du marché noir. Les autorités devraient prochainement voter pour une augmentation des moyens alloués aux unités spécialisées dans la chasse aux trafiquants de cannabis

Deuxième facteur avancé, les odeurs délicieuses de cannabis ambiant près des lieux de production des particuliers. Ceux-ci ne sont pas soumis aux règles de ventilation et d’absorption des odeurs comme les sites de production commerciaux.  Selon Fort Collins, policier, le but n’est pas de « priver les gens de leur médications, mais de réduire les effets indésirable dans le voisinage. »

Egalement, les politiques du Colorado tentent de faire bonne figure pour s’éviter les foudres de Donald Trump ou de son secrétaire d’Etat à la justice Jeff Sessions. Selon Mark Bolton, conseiller du gouverneur sur les questions du cannabis : « Au milieu de l’incertitude au niveau fédéral nous pensons qu’il est impératif que le Colorado montre qu’il régule le cannabis ».

Théo Caillart

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