Cannabis en Suisse

Suisse : Lausanne pourrait légaliser le cannabis

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Des réflexions intéressantes se poursuivent en Suisse. Alors que 4 villes sont déjà en train d’étudier la possibilité de légaliser le cannabis en ouvrant des projets pilotes à l’intention de consommateurs enregistrés, Lausanne pourrait rejoindre Bâle, Berne, Genève et Zurich dans cet effort dès ce soir.

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Les élus lausannois se réunissent en effet pour discuter de ce projet initié dès 2014, et l’approuver le cas échéant. Le projet avait été déposé par Hadrien Buclin, membre de La Gauche. L’alliance de gauche ayant la majorité à la mairie, le projet devrait donc passer.

Lausanne ne deviendra pas pour autant une nouvelle Amsterdam. Une fois le projet approuvé, Lausanne devra réfléchir aux moyens de mettre en place cette nouvelle régulation, par exemple en rejoignant les groupes de réflexion des quatre autres villes, mais aussi faire évoluer la loi fédérale du Canton de Vaud pour permettre la production, la vente et la distribution de stupéfiants.

Pour Hadrien Buclin, l’objectif de la réunion de ce soir est principalement d’acter l’échec de la répression. Les travaux de commission préalable au débat ont d’ailleurs observé qu’une dépénalisation de fait s’appliquait déjà en raison de la prévalence de la consommation de cannabis. Les politiques suisses s’inquiètent aujourd’hui plus du non-contrôle des produits, avec des taux de THC très élevés ou des coupes hasardeuses, que de l’existence même du cannabis.

Concernant la distribution de cannabis, Lausanne pencherait plus vers un modèle de Cannabis Club, une association de consommateurs mettant en commun leur matériel et leur savoir-faire pour faire pousser et distribuer au sein du Club la récolte. Ce modèle, largement développé par Chanvre & Libertés en France, est déjà à l’oeuvre en Espagne, en Belgique et en Angleterre, avec des subtilités propres à chaque pays.

Le dernier blocage reste pour l’instant le bloc de Droite. Même si les enjeux économiques d’une régulation du cannabis par l’Etat pourrait l’intéresser, il est toujours plus naturel de s’opposer à une bonne idée quand on n’a pas eu le courage de l’avoir.

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