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RAW en plein scandale : Comment démêler le vrai du faux ?
Au début du mois, le distributeur HBI International, qui commercialise entre autres les marques de feuilles à rouler et d’accessoires RAW®, Elements® ou Juicy Jays®, s’est vu interdire de manière permanente de faire certaines déclarations concernant sa marque de papier à rouler RAW Organic Hemp, à la suite d’un procès fédéral intenté par son rival Republic Brands (JOB, OCB…).
Le tribunal a statué que HBI s’était livré à une concurrence déloyale et avait violé la loi de l’Illinois sur les pratiques commerciales trompeuses par le biais de ses emballages et de ses activités promotionnelles. Il a ordonné à la société de cesser de fabriquer ou de réapprovisionner des produits non conformes à l’ordonnance du tribunal.
L’ordonnance d’annulation fait suite à un verdict du jury selon lequel HBI a fait de fausses déclarations concernant la “Fondation RAW”, le lieu de fabrication de ses produits ou encore la qualité “biologique” de ses papiers.
Le tribunal a ordonné à HBI de cesser de faire certaines allégations concernant d’autres marques qu’elle distribue, notamment Elements, DLX, Skunk, Pay-Pay et Juicy Jays, sur des emballages comportant un “sceau Alcoy”, après le 31 mai 2023.
Parmi les griefs retenus, RAW communiquait sur le fait que ses papiers à rouler étaient fabriqués dans le village emblématique du papier à rouler espagnol, Alcoy, alors qu’il est fabriqué Saint-Girons, en France, par le conglomérat papetier Schweitzer-Mauduit International, puis est expédié à Iberpapel à Benimarfull, en Espagne, pour être placé dans ses packagings.
La réponse de RAW
En réponse au communiqué de presse sorti après le verdict du procès, RAW s’est notamment porté garant de la sécurité de ses produits. L’entreprise a par ailleurs exprimé son engagement à dialoguer et à travailler avec sa communauté pour répondre à toutes les préoccupations qui ont été soulevées. Elle s’engage également à mettre un terme aux rumeurs concernant la sécurité de ses produits, qu’elle qualifie de blessantes et de fausses.
“RAW est une histoire à succès. Grâce à votre soutien, nous sommes devenus une marque mondiale appréciée des fumeurs avertis. Sous la vision de notre fondateur Josh Kesselman, RAW est désormais l’un des leaders mondiaux du papier à rouler et des innovations en matière de tabagisme”, commence le communiqué.
Indépendante et dirigée par une “équipe soudée”, la société est fière de sa réputation de qualité des produits et de sa position positive dans le secteur, poursuit le communiqué.
L’origine des papiers RAW
RAW a précisé que ses papiers à rouler en chanvre biologique sont fabriqués à Benimarfull, un village de la province espagnole d’Alicante, et qu’ils utilisent du chanvre biologique certifié non blanchi originaire du sud de la France.
Les rouleaux de papier sont ensuite soit expédiés en Espagne, où ils subissent un processus spécial d’estampillage pour devenir des feuilles à rouler RAW, soit finis et envoyés pour être roulés en forme de cône.
Les initiatives philanthropiques de RAW
En outre, RAW a fourni des informations sur ses initiatives philanthropiques, désormais connues sous le nom de RAW Giving. La société affirme avoir fait don de plus de 2,5 millions USD en contributions directes en espèces, ainsi que des contributions en nature d’une valeur de 186 174 USD, à une grande variété d’organisations caritatives.
La société a mis à jour la manière dont elle communique ses dons et a précisé qu’elle n’est pas une organisation caritative, mais qu’elle apporte plutôt un soutien financier à de nombreuses organisations caritatives et autres causes centrales aux valeurs de la marque RAW.
Le procès
Le procès qui a conduit à la mise à jour de l’emballage et des messages marketing de RAW a également donné lieu à de bonnes nouvelles pour la société.
Selon le communiqué, un jury a accordé à RAW les sommes de 979 620 USD pour violation délibérée de l’habillage commercial de RAW par un concurrent et 40 000 USD de dommages-intérêts légaux pour violation délibérée des droits d’auteur de RAW.
La société a accepté un jugement amiable exigeant certaines modifications de certains de ses emballages et messages marketing, mais assure à ses clients que tous les produits RAW continuent de répondre à des normes de qualité élevées.
Dans un article dont le titre donne le ton, The Pinocchio of Pot, Forbes a tenté de vérifier l’ensemble des allégations de la marque et n’a pas été en mesure de toutes les valider.